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Critique: l’édito des fillettes du Vogue Paris

En feuilletant la dernière édition du Vogue Paris, il est à parier que la majorité des lecteurs ont eu une petite surprise. Selon les commentaires sur le web, certains ont même été choqués. La cause? Un éditorial mettant en vedettes de jeunes enfants, des fillettes d’environ 6-7 ans, grandement maquillées et parées des vêtements et accessoires des plus dispendieux.

Pour ma part, ma réaction a plutôt été : what’s the point?

Pourquoi? Dans le sens où, je me demande quelles sont les raisons, les inspirations, le processus de pensée derrière tout ça. Je suis vraiment perplexe quant aux intentions de cet éditorial. Ni choquée, ni en admiration: je suis seulement vraiment intriguée. Je vais donc explorer les possibles motivations d’une telle publication.

– Satire & provocation: En prenant des mannequins fillettes et en leur donnant une esthétique ‘adulte’ exagérée, les responsables de cet édito ont-ils voulu ridiculiser les magazines de mode? Ou encore provoquer les lecteurs avec des images inhabituelles? C’est un peu raté puisque leur médium est lui-même porteur de ce qu’ils veulent dénoncer.

(N’empêche que celle de droite est sexy en maudit. Check-y les jambes!!!)

– Réflexion sur l’âge des mannequins dans l’industrie de la mode: Oui, les mannequins sont recrutées très jeunes. Oui, elles ne sont pas des adultes et travaillent pourtant pour un salaire que bon nombre de grandes personnes souhaiteraient avoir. Oui, vendre des vêtements sur des corps de 16 ans à des femmes dans la 40aine est incongru. Mais, en quoi est-ce que cet édito amène du nouveau à la situation?

(Pourquoi moi j’ai des varices? Comme ça que je suis pognée pour prendre le métro?)

– Appât pour pédophiles: Certains lecteurs ont immédiatement décrété que ces images étaient ignobles, mettant des petites filles en proie aux yeux des pédophiles. Pourtant, il n’y a pas de bouts de peau en trop. Si des femmes portaient ces vêtements et ces accessoires, elles serait probablement qualifiées comme étant chics, pas salopes. Est-ce que les pédophiles feuillettent les circulaires Sears en bavant devant les enfants en maillots de bain? Les responsables de cet éditorial avait peut-être l’intention de nous faire sentir déplacés et si c’est le cas, c’est une intention qui me laisse plutôt perplexe.

 

 

Cadeaux? Fillette en dessous d’un sapin de Noël? Qu’est-ce qu’il faut comprendre? Que les parents s’offrent des enfants en cadeaux, ou que l’industrie de la mode offre en cadeaux des jeunes filles naïves à la féroce industrie qui n’en fait qu’une bouchée?

Je lis peut-être trop loin, mais quoi qu’il en soit, je reste sans réponse définitive… NEXT!

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