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Souvenir de rentrée : la fois où j’ai été refusée partout.
Crédit: Top-Img (Montage par Jessica Garneau)

Mars 2010. Tout excitée, je fais mes inscriptions pour l’université. Comme ma mère est conseillère en orientation de formation, il n’était pas question que je mette tous mes œufs dans le même panier. Quatre inscriptions plus tard, je m’imagine déjà décorer mon appart proche de Concordia ou faire le party à Sherbrooke. 
 


Crédit : Giphy
 

Mai 2010. Alors qu’il pleut des lettres d’acceptations sur tout mon entourage et que tout le monde s’excite à grands coups de statut Facebook, j’attends patiemment les miennes. Elles ne sont jamais arrivées. J’ai été refusée dans TOUS mes choix de programmes. Pas un, pas deux, mais bien quatre refus. Rien, nada. Je ne pouvais même pas aller dans le programme qui-me-tentait-moyen-mais-qui-était-mieux-que-rien.  

Bon.

La première chose qui m’est venue en tête, c’est : « Ouin, ma prof de 3e année qui avait dit à mes parents que je n’irais probablement pas à l’université avait peut-être raison. » (Un baccalauréat et un certificat plus tard, j’aimerais lui dire fuck you publiquement d’avoir jugé le futur d’une enfant de huit ans sur ses aptitudes à faire des collages, mais bon, ça, c’est une autre histoire.)

Après, j’ai pris du temps pour réfléchir aux raisons de mes refus. Faut dire que c’est vrai que mes notes du cégep étaient vraiment moyennes de marde. J’ai fait le choix à cette époque-là de me concentrer sur le sport plutôt que sur les études. Et vous savez quoi? Je ne regrette absolument pas mon choix et je ne changerais rien si c’était à recommencer. Le sport m’a appris ben des affaires. Aussi quétaine que ça puisse paraître, ça a forgé la personne que je suis. Sauf que je devais deal with it et composer avec le résultat de mes choix.
 


Crédit : Giphy
 

La prochaine étape, ça a donc été de me trouver un plan E, parce que je n’allais quand même pas me laisser abattre par la situation, ni ne rien faire pendant 1 an. No way José. J’ai fait preuve de plus d’ouverture d’esprit quant à mes options. J’ai appliqué pour des programmes qui fermaient plus tard et auxquels je n’avais pas pensé. Des programmes qui avaient un lien un peu plus éloigné avec ce que je voulais faire à la base.

Je suis finalement entrée au baccalauréat en commercialisation de la mode. J’ai adoré mon programme. J’ai touché à beaucoup d’aspects de l’administration et j'ai eu des cours plus spécifiques sur la mode. Ça a été un combo gagnant pour moi, car j’ai trouvé un emploi avant même d’avoir fini mon bac. Je travaille maintenant dans une industrie que j’adore avec plein de nouvelles opportunités excitantes.

Fait que oui, ma carrière est partie d’un 6e choix. Comme quoi c’est vrai que rien n’arrive pour rien. Un refus (ou quatre lol), ce n’est pas la fin du monde. Il faut juste revoir son plan et découvrir de nouveaux horizons. Qui sait, vous allez peut-être finir à des années-lumière de là ou vous vous imaginiez à la base. C’est quand même excitant, non?

Avez-vous déjà vécu un refus scolaire? Comment l'avez-vous surmonté? 

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