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Retour sur What Not to Wear, ou comment rester critique face à ses choix vestimentaires
Crédit: What Not To Wear/Facebook

À la suite de mon article sur ma girl Stacy London, vous avez été plusieurs à être nostalgiques quant à la défunte émission What Not To Wear, diffusée sur TLC de 2003 à 2013. 10 ans de conseils de mode, c’pas rien!
 
Plusieurs des messages véhiculés par les deux animateurs de l’émission ont beaucoup de bon sens :

  • Être indulgente envers soi-même et s’accepter, flaws and all.
  • Choisir ses vêtements pour le corps que nous avons, pas pour celui que nous voulons avoir.
  • Se foutre de la taille sur l’étiquette : ça fluctue trop d’une marque à l’autre pour s’en formaliser.
  • Investir dans des morceaux classiques et intemporels de qualité.
  • Se sentir bien dans nos vêtements augmente énormément notre confiance en soi.
  • Mélanger vos accessoires métalliques!
  • Avoir du plaisir à s’habiller.

Stacy et Clinton soutenaient les participants de l’émission avec beaucoup d’amour pour leur métier, pour les gens et pour le style. Je crois aussi qu’ils avaient une sous-mission : aider les gens à s’aimer davantage et les convaincre qu’ils valent l’investissement de temps et d’argent.
 
J’aimais qu’ils se concentrent sur la qualité plutôt que la quantité, qu’ils enseignent aux participants la différence entre le fast et le slow fashion et qu’ils expliquent la logique du cost-per-wear. Ils voulaient que les gens ressortent de l’expérience avec une base solide pour continuer de construire leur style selon leur personnalité et leurs objectifs de vie.
 
Cependant, je trouve que certaines « règles » un peu trop hermétiques ne sont plus d’actualité. Par exemple, porter un soutien-gorge pour « locker et loader » ses seins afin de mieux définir sa taille. C'est plutôt une question de choix. Ce sont vos seins, vous avez le droit de les contenir ou pas.

 
Crédit : Véronique Levasseur

 
Pour convaincre les gens d’essayer les changements qu’ils proposaient, les animateurs leur disaient souvent que leur style parlait à leur place. Par exemple, si une personne se présente au travail en pantalon de jogging, ça peut être interprété comme un manque d’engagement envers l’entreprise ou ses tâches; ça sous-entend de la paresse.
 
Même si je suis assez en accord avec l'idée que nos choix vestimentaires peuvent refléter qui nous sommes et nos objectifs, je suis mal à l’aise avec l’idée que les gens continuent de s’arrêter à l’apparence physique d’une personne pour la classer dans une catégorie X. Et ça peut mettre énormément de pression inutile au moment de choisir une tenue.
 
Je crois qu’il est approprié de garder certains morceaux pour certaines occasions, mais fondamentalement, porter ce qui nous rend heureux et ce qui nous fait sentir bien a préséance sur tout. Là où je rejoins Stacy et Clinton, c'est que le bonheur doit véritablement motiver vos choix. 
 
Jouer avec les coupes des vêtements pour donner à son corps la forme « souhaitable » de sablier est limitatif. Peut-être est-ce la silhouette la plus flatteuse pour une majorité, mais ce n’est pas nécessairement celle que tout le monde veut recréer. Certaines personnes choisissent d’accepter leur silhouette telle qu’elle est, sans essayer de la changer, et c’est ben correct.
 
Finalement, c’est à vous de prendre et de laisser les conseils que vous voyez passer à la télé ou sur Internet. C’est bien beau que la mode soit au minimalisme, mais si mélanger les motifs colorés vous aide à être de bonne humeur, go for it! Et vice-versa. Portez-les, vos leggings comme pantalons, si vous voulez! Et vivre et laisser vivre, viarge!

 
Crédit : Camille Perreault

 
Cela sous-entend aussi qu’il faudrait arrêter de juger les autres sur leur apparence physique et leurs choix vestimentaires. Personne n’oblige personne à dire « C’est laid », il y a aussi l’option « Moi, je n’aime pas ça ». Et puis, rendu là, c’est peut-être mieux de ne rien dire. Qu’est-ce qu’il y a de constructif à dire « Je n’aime pas ça », alors que ce n’est pas vous qui portez le morceau et que personne ne vous a demandé votre opinion? Pour vrai, là.
 
Food for thoughts, comme ils disent. 
 
Quelles leçons avez-vous décidé de retenir de What Not To Wear (ou de n’importe quelle source)? Lesquelles vous parlent moins? 

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