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PARC : une pièce d’improvisation parfaite pour renouer avec le théâtre
Crédit: auxecuries.com

Jusqu’au 3 juillet, au théâtre aux Écuries, se joue la pièce d’improvisation « PARC ». Ce concept original des productions de l’Instable, en plus d’être insolite et ludique, se révèle salvateur après une année pandémique qui a laissé peu de place à la spontanéité.

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Chaque soir, un nouveau spectacle

Le public montréalais connait bien les spectacles d’improvisation et, si c’est aussi l’idée maîtresse de « PARC », la pièce est bien loin des compétitions et autres joutes amicales que l’on a l’habitude de voir. Il s’agit plutôt d’une représentation théâtrale : une œuvre qui existe en soi, indépendante, hors cadre. « PARC », c’est l’inconnu total pour les comédien.ne.s qui ne découvrent la scène qu’après les spectateurs et pour le public qui assiste live à la création. Texte, jeu, son, lumière, espace scénique : rien n’est écrit ou réfléchi en amont.

En scène!

Le spectacle s’ouvre donc sur l’entrée des comédiens dans la salle. Ils voient la scène pour la première fois et doivent s’emparer de l’espace conçu par Odile Gamache. Tel un groupe d’enfants qui s’amuserait dehors, les acteur.trice.s sautent, courent, rampent pour prendre possession de leur nouveau lieu de vie. Ils en explorent tous les racoins afin de ne laisser échapper aucune occasion et de profiter de toutes les opportunités de s’amuser. Puis, à mesure qu’ils prennent leurs marques, l’aventure individuelle devient collective. Une fois les lieux apprivoisés, les émotions intériorisées, il s’agit de les exprimer. La communication passe d’abord par le corps, condition nécessaire pour se connecter à l’autre. Prise de contact sensible, préliminaire au verbe. L’agitation première se transforme en mouvement, comme une vague. Née de l’instant, cette chorégraphie éphémère évolue au rythme de la lumière, orchestrée par Julie Basse. La danse, comme une impulsion, pourrait ne pas survivre plus de quelques minutes. Au milieu de la troupe se meut un homme-orchestre d’un nouveau genre. Armé d’un micro et d’un échantillonneur, Dominiq Hamel tisse une toile musicale. Il récolte les bruits, amplifie les voix. Il fournit tantôt un support instrumental. Tantôt, il donne l’élan en véritable chef de chœur.

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De surprise en surprise

Le ton de la pièce change au gré des idées lancées par l’un.e et rattrapées par la troupe. On passe du rire aux larmes avec naturel, le loufoque n’étant jamais bien loin. La cadence est trouvée, la complicité palpable et l’histoire se développent. Les personnages défilent et font fleurir les émotions chez le.la spectateurtrice. Le public assiste à un petit miracle, celui de la création collective, du partage et de la toute-puissance de l’imagination. Après douze mois d’isolement, « PARC » agit comme le printemps et rappelle la joie dans le quotidien.

 

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