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Hommage à Ramdam… et espoir d’une nouvelle saison!
Crédit: Kim St-Amour

Je viens d’une famille recomposée. Vous me direz qu’une famille recomposée, c’est très commun en 2015, mais dans mon cas, c'était particulier. De 11 à 16 ans, j’ai habité chez le frère de ma mère.
Nous vivions dans une minuscule maison mobile dans un village de 2000 habitants. Cette maison comportait deux chambres, trois téléviseurs, cinq humains et un chat. C’était comme vivre chez les Weasley. Tout le monde se demandait si ma cousine était ma sœur, ou si ma mère avait marié son frère… Eh boy.
 

Nous aussi on a perdu notre vieille maison dans un incendie, mais ça, c'est une future histoire!
Crédit :  Comptoir PopCulture/WordPress

 

Nous avons grandi au rythme des saisons de Virginie, des reprises de Ciné-Cadeau, de Cornemuse et de Ramdam. Faire la queue pendant deux jours pour avoir accès à la salle de bain à la télécommande était chose commune. On vivait loin. Notre télévision avait des antennes et on allait à la bibliothèque pour clavarder sur MSN. À 13 ans, j’étais un mélange de Manolo et Sélina. Je lisais des livres, j’étais une Miss A+, mais je tripais musique et j’étais super révoltée à propos de tout et tout le monde! Mon journal intime a inspiré plusieurs chansons de Les Bannis, c’est certain! Ma famille sortait du lot, comme celle des L'espérance-Laporte-Carpentier.

Je réalise aujourd'hui que Ramdam m’a permis de me sentir moins seule. On me parlait de sexe. Mes trois fantasmes télé sont Spike, John Smith et Jason Roy-Léveillé. J’étais comblée. On répondait à mes questions ET je pouvais l’écouter avec mes parents sans être rouge tomate. Win-win. Les réflexions des personnages étaient souvent maladroites, certes, mais on est tous maladroits quand on est adolescents. On pense qu’avec des vêtements cool et une place dans la gang des fresh, ça va s’arranger.

On a tous un monsieur Mongeau dans notre vie qui ne cogne pas avant d’entrer chez nous et qui parle trop fort tout le temps. On est pris dans un corps qui pue, qui pique, qui change. On recherche l’amour et l’acceptation pis crisse qu’on croit avoir toujours raison. Ça me parlait tout ça, t'sais. J'étais le public cible idéal. 
 

« Pas besoin de frapper pour entrer chez moi Monsieur Mongeau, qui que tu sois, pousse la porte…»
Crédit : montage Kim St-Amour

 

Fait que je suis devenue une adolescente typique devant la télé en héritant d’un rôle de grande sœur du jour au lendemain. J’ai dû arrêter d’écouter les clips d’Avenged Sevenfold  #EmoLuv, parce que ma cousine avait peur du chanteur (désolé, Emilie). J’ai dû montrer l’exemple, faire la vaisselle, écouter des films de Disney longtemps et par conséquent, je me suis identifiée à des personnages naïfs, souvent clichés, mais ô combien attachants.

Nostalgie, quand tu nous tiens, han.

C'est quoi votre plus beau souvenir télé de l'adolescence? Aimeriez-vous que Ramdam revienne? Que pensez-vous des séries québécoises pour adolescents? 

Pour signer la pétition, c'est ici.

P.-S.​ J'aurais tellement aimé avoir maman Victo comme mère. C'est sûr qu'elle sent la vanille lolol.

#PassionVicto
Crédit : montage Kim St-Amour
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