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Toutes les raisons pour lesquelles je suis fière d’avoir survécu à 2020
Crédit: Pexels

J’écris cet article avec beaucoup de difficultés et de mixed feelings… À bien y penser, c’est pas mal un reflet de mon année. Je ne crois pas sortir indemne de 2020, au contraire, et je suis consciente que je ne suis certainement pas la seule. Je n’ai pas besoin de dire que 2020 a été, pour le moins qu’on puisse dire, éprouvante, même douloureuse à plusieurs niveaux. Ce n’est pas le 1er janvier 2021 qu’on se relèvera de ce qui semble avoir été un très long cauchemar, mais on peut toujours regarder en arrière et se dire que si on a survécu à ça, on peut survivre à d’autres épreuves.

Faire l’exercice de nommer des choses pour lesquelles je suis fière ou pour lesquelles j’ai de la gratitude m’aide à ne pas me perdre dans mes pensées négatives. Alors, voici 10 raisons pour lesquelles je suis fière d’avoir survécu à 2020, en espérant vous aider à faire le même genre d’exercice.

 

Fière d’avoir été économe

Avant mars, je travaillais à temps plein dans mon domaine, puis trois soirs dans un restaurant. Du jour au lendemain, mon mode de vie a complètement changé et j’ai perdu la moitié de mon revenu.

J’ai été obligée de surveiller mes dépenses, chose que je n’avais jamais été capable de faire auparavant. À ma grande surprise, je me sens de plus en plus en contrôle de mes finances et j’arrive à concevoir qu’un jour, je serai capable de maintenir une conversation sur les RÉERS et de peut-être même y prendre plaisir.

 

Fière de ne pas m’être levée avec une gueule de bois toutes les fins de semaine

Je ne dis pas que j’ai été raisonnable tout le long (la seule fois où je me suis fait un smoothie, c’était pour y mettre du gin… le matin, en télétravail). Par contre, je n’ai définitivement pas eu à gérer des lendemains de veille au goût de regret à me demander pourquoi j’ai bu 8 tournées de shooters avec des personnes que je ne reverrai plus jamais.

 

Fière de m’être débarrassée de mon FOMO

Le fameux «Fear Of Missing Out» qui me hantait tellement. Cette année, il n’y avait rien à rater, nulle part: pas de festivals, pas de bar éphémère, pas de nouveau resto edgy, pas d’évènement qui envahissent mon feed Instagram et qui me font sentir comme si j’étais dans la gang des pas cool au secondaire. Ça a fait du bien.

 

Fière d’avoir trouvé de nouvelles façons d’occuper mon temps

Plusieurs ont découvert le yoga, d’autres ont commencé à faire leur propre pain. Pour ma part, j’ai renoué avec le Scrabble, les randonnées, le patin à roues alignées et les fameux pique-niques, ce qui a rendu mon été pas si pire.

 

Fière d’avoir autant connecté avec la nature

C’est quétaine, mais c’est vrai. Je voulais tellement voyager partout avant même d’avoir regardé autour de moi. Cette année est probablement celle où j’ai pris le plus soin de mes plantes, et où j’ai le plus apprécié les paysages à couper le souffle de chez nous.

 

Fière de m’être recentrée sur l’essentiel

C’est un travail à faire en continu, parce que les 5 à 7 et les soupers par Zoom, on va se le dire, c’est juste plate. Je suis quand même fière d’avoir fait l’effort et d’être restée en contact avec les personnes que j’aime malgré les obstacles.

 

Fière d’avoir fait de l’introspection

J’ai été obligée de faire face à mes démons, de me regarder dans le miroir et d’assumer que plus souvent qu’autrement, c’est moi-même qui suis la raison de mes problèmes et de mes frustrations. J’ai commencé à écouter des parties de moi que je ne voulais pas reconnaître auparavant, j’ai commencé à essayer d’exprimer mes émotions, établir mes limites (il m’aura fallu une trentaine d’années et une pandémie, mais coudons).

 

Fière de m’être donné le droit de ne pas me sentir bien

Si j’avais gardé toutes les larmes qui ont coulé sur mes joues en 2020, j’aurais pu me faire un bain. Il y a plusieurs journées où juste prendre une marche était un accomplissement. J’ai essayé de me permettre de vivre mes émotions pour vrai, moi qui ai tendance à m’engourdir de n’importe quelle façon pour ne pas gérer. Prendre soin de soi, c’est aussi se donner le droit d’être une épave.

 

Fière de notre éveil social

On a tous été obligés de se pencher sur nos valeurs et sur nos codes moraux. Il y a eu plusieurs mouvements à travers l’année qui nous ont fait mal, qui nous ont interpellées et ont forcé des remises en question. J’ai trouvé ça beau que le monde se réveille sur plusieurs problématiques; reste à garder ce qu’on a appris pour le transformer en action et en changements concrets.

 

Fière de notre résilience collective

On s’est fait bombarder de messages à saveur de déni multicolore cette année. Je sais que ça a amené de l’espoir chez beaucoup de personnes, mais pour ma part, les arcs-en-ciel et le « ça va bien aller » me donnaient les mêmes feels que le « calme-toi » quand je fais une crise de panique. Ça a amené toutefois à parler de santé mentale et de très belles initiatives en ont émergé.

 

 

Pour finir, 2020 n’était pas une course au bien-être et à la croissance personnelle, mais bien seulement une année passée à survivre, et pour ça, on peut en être fiers. Si le bilan que vous faites de votre année ne relève pas de majeures transformations, de redécouvertes, d’éléments positifs, sachez que vous pouvez au moins vous dire que vous avez survécu et ça, c’est déjà un accomplissement en soi.

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