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La mode a ses limites : les looks WTF (et berlinois) qui laissent perplexe
Crédit: iheartberlin.de

Dans la vie, il y a des choses que l’on comprend et d’autres qui nous laissent perplexes. Comme nos grands-parents qui ne comprennent pas pourquoi on prend des photos de notre assiette à Noël. Des fois, le monde de la mode me fait feeler comme une grand-mère.

Je ne vous parle pas des choses que j’aime moins, dont je comprends l’existence.

Ce dont je vous parle, c’est du penthouse de la créativité YOLO. Je suis la première à reconnaître qu’il n’y a pas de style à proscrire et que tous les goûts sont dans la nature, mais des fois, je me dis : « … » Comme devant une œuvre au musée d’art contemporain Hamburger Bahnhof à Berlin.

Je ne vois pas l’esthétisme là-dedans, ni même le message ou l’intérêt. Et si on tente de m’expliquer que l’œuvre est une critique conceptualisée d’une société empêtrée dans un libéralisme financier et une misogynie institutionnalisée, y'a des chances que je rie. Beaucoup.

À Berlin, l’éclectisme est commun. Au début, tu remarques les gens qui portent des one-pieces en latex avec un fouet. Après quelques semaines, tu ne les vois plus. C’est comme s’ils magasinaient tous au Gap de la marginalité. Je ne peux donc m’empêcher de penser que d’aucuns sont prêts à repousser les limites, en étant as fucké as possible.

C’est pour ça que je n’y crois pas, à ces extrémistes excentriques qui font dans le tape-à-l’œil. On dirait que je ne peux pas concevoir qu’ils ne se trouvent pas eux-mêmes un peu su’a puff. Quand ils se couchent le soir, est-ce qu’ils pensent à leur outfit du lendemain en se disant : « Je pourrais porter le bolero bleu à froufrous en satin, sur ma robe de corduroy moutarde pis mon écharpe en phentex. Je peindrai autour de mes yeux deux immenses mantes religieuses dans les tons de brun pour faire un rappel avec… rien pantoute. »

Moi aussi, j’ai le goût d’être une cool kid, de hocher la tête avec approbation et admiration devant des looks débiles ou des bébés en plastique dans un musée, mais non. Si j’ai pensé à ce sujet, aujourd'hui, c’est que j’ai lu un article au sujet d’une artiste/designer d’origine australienne, Anto Christ, basée à Berlin of course. L’auteure de l’article dit être tombée sous le charme sur le champ. Elle ne se possédait plus devant tant de couleurs et d’audace. Du pur génie. Une mode fruitée.




Ok, clairement, Anto Christ a du guts et elle ne se bâdre pas de l’opinion du commun des mortels, mais calvaire, on est dans la vraie vie. J'ai aucun problème avec le tricot, quand c'est cute comme ICI et j'encourage le maquillage quand ça ressemble plus à ÇA, disons.

Je suis peut-être trop encastrée dans mes goûts classiques et mon appréciation limitée de l’extravagance, mais de toute évidence, je n’y comprends rien. Sans doute parce que je suis de ces personnes conservatrices qu’Anto Christ veut secouer, qui sait. Comme dirait ma très philosophe amie Véro : « Ceux qui comprennent, comprennent, et ceux qui ne comprennent pas, comprendront un jour. »

Est-ce qu'il y a aussi des trucs que vous ne comprenez pas dans le monde de la mode?

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