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Vendredi fou au Centre d’achats
Crédit: Christian Blais

La neige donne le ton, mais surtout, elle donne la permission de parler de Noël avant même la fin du mois de novembre!

Et qui dit Noël dit aussi magasinage. Bien qu'il n'est pas question du temps des fêtes dans la pièce Centre d'achats, c'est un beau clin d'oeil au tourbillon qui s'apprête à frapper les centres commerciaux en ce week-end du Vendredi fou!

C'est d'ailleurs une bourrasque de vent violent qui presse ses sept femmes sur scène à la levée du rideau. L'une d'elle, la plus jeune, jouée par la comédienne Tracy Marcelin, aura droit à des moments propres à elle. Si court, dois-je avouer, mais bienvenue. Parcelles d'ombres et de lumière où le public pourra faire incursion dans sa tête, ses questionnements et ses angoisses d'adolescente rebelle qui ne demande rien de mieux que de troquer sa robe de bal pour un morceau ridiculement ordinaire. Alors que tout ce à quoi elle semble aspirer, est d'être extraordinaire, justement.

Crédit photos: Valérie Remise
 

Elle veut tout avoir, le sexe, quand elle veut, avec qui elle veut, la liberté, le choix, de poursuivre ses études ou pas. Elle proclame haut et fort qu'elle n'en a rien à faire de la magie, de rester gentille, polie et qu'elle n'en veut pas de cette grandeur, tout en se déhanchant sur un air de Rihanna «Bitch better have my money»!

Ces petits intermèdes musicaux, qui ponctuent la pièce, viennent interrompre les comédiennes matchés deux par deux comme autant de paires de souliers  dépareillées. Ce qui donne lieu à des situations comiques tant les binômes sont opposées les unes aux autres.

Des deux soeurs, l’une portée sur le yoga et l’autre plus vers les minis pots de crèmes au prix exorbitant en passant par le duo que forment Marie Charlebois et Anne Casabonne, cette dernière jouant une schizophrène des plus déjantée.

Crédit photos: Valérie Remise
 

La distribution entièrement féminine est complétée par Marie-Ginette Guay, Johanne Haberlin, Madeleine Péloquin et Danielle Proulx. Toutes solides sur scène.

Crédit photos: Valérie Remise
 

J’ai eu un gros coup de coeur pour Marie-Ginette Guay et le tandem qu’elle forme avec Danielle Proulx. Elle était magnifique dans sa naïveté d’avoir trouvé un amant à l’heure où les fleurs fanent. Méchant contraste avec le personnage amer de sa collègue qui lui rend si bien la réplique.

Je lève mon pouce pour l’idée audacieuse et si peu exploitée de réunir autant de personnages d’âges et de background différents. Shout out à Denis Gagnon pour la garde-robe impeccable, tout en paillettes et glamour qui habillent les actrices.

Crédit photos: Valérie Remise

J’ai aimé que ce soit beau et surtout… roulement de tambour… DRÔLE! Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi drôle!

Ça m’a trop fait du bien de rire autant. Accompagnée de ma mère, elle s’est autant amusée que moi. Donc allez-y à deux, quatre, au nombre que vous voulez pourvu qu’il soit paire! Ça vaut le coût. Un choix tout indiqué pour se détendre, cette oeuvre nous renvoie subtilement à nos propres habitudes de consommation.

La pièce Centre d’achats se termine le 1er décembre. Faites-vite!
Une séance supplémentaire à d’ailleurs été ajoutée le 1er décembre en soirée. 

 

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