Vivre avec une maladie invisible, dernière partie : la polyarthrite rhumathoïde

30 ans going on 90 ans, c’est exactement comment se sent Isa qui souffre de la polyarthrite rhumatoïde. Comme les quelques 300 000 Canadiens qui en sont atteints, la trentenaire est capable de prédire la météo selon la douleur dans ses articulations. L’humidité est son pire ennemi et peut faire des ravages jusqu’à la clouer au lit pour quelque temps.

Cette maladie chronique est en fait une inflammation qui cause de la douleur dans les muscles et les articulations, au point de même causer des lésions visibles avec une radiographie. Elle affecte la qualité de vie des personnes qui en souffrent au point tel de les invalider. Être invalide à 30 ans n’est pas une chose banale. Dans la fleur de l’âge, Isa se sent pourtant tellement vieille. Il lui arrive régulièrement de devoir annuler ses plans parce qu’elle n’est pas capable de sortir de chez elle et, ça, c’est quand elle ne fait pas semblant que tout va bien par peur de déplaire.

 

En plus de la polyarthrite, Isabelle est atteinte de la maladie de Crohn, ce qui limite la possibilité de médication. Le traitement par anti-inflammatoires est grandement déconseillé avec la maladie de Crohn, mais peut être assez bénéfique pour la douleur arthritique. T'sais quand t'es vraiment screwed…

Bien que supportée par ses proches et son merveilleux conjoint, Isa se sent parfois seule avec sa douleur. En fait, la solitude que peut amener la vie avec une maladie chronique est très pénible et peut, dans bien des cas, mener à la dépression. Heureusement qu’il existe des groupes de soutien, des blogues et des forums de discussion, question de se sentir un peu moins seule.
 

Je sais que ce sont quatre maladies parmi plusieurs. J’avais envie de dresser le portrait de quatre femmes trentenaires ambitieuses, résilientes qui se battent quotidiennement contre la douleur et les regards parfois empathiques, mais surtout incompréhensifs face à notre condition. Je suis désireuse de changements, autant dans le regard des autres que dans celui que je porte envers moi-même.

Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture.