Yogis et yoginis, le monde a besoin de nous!

À peine revenue sur Terre, je partage avec vous toute la lumière qu’on reçoit à Wanderlust, le festival de yoga à Tremblant. Que l’on soit des débutants, novices, professeurs, sages, musiciens, c’est un grand rassemblement qui accepte toute personne qui est attirée par le chemin de faire le bien et c'est une expérience monumentale! 
 
Je fais du hatha yoga depuis 1998 et je suis restée dans une vision plutôt traditionnelle de la pratique. J’ai vu le mouvement évoluer depuis et, je l’avoue, je levais un peu le nez sur tout ce qu’on associait au yoga dans sa forme classique. Le yoga, c’est être, c’est apprendre à connaître ses limites, à s’aimer, à observer sans juger, à éprouver de la gratitude, à ne pas se comparer, à prendre conscience du tout. Des défis simples, mais très complexes. « Pourquoi y ajouter autant d'artifices – lisez extravagances et stratégies marketing – dans le monde occidental? », me disais-je.

Cette semaine, j'ai réalisé que les moyens financiers dont nous jouissons, dans notre région terrestre, permettent aux créatifs ayant une réelle authenticité spirituelle d’aller au bout de leurs idées, de rassembler, de prier, de rayonner avec des concepts nouveaux et adaptés à notre culture. Disons que, dans le cas de ce festival, j'avoue qu'ils l'ont, l'affaire, les américains! Une explosion de yoga et d'amour dans un village muni d'un cabriolet qui vous véhicule de haut en bas de la montagne, c'est magique! 
 
Wanderlust, c’est un grand rassemblement de femmes – à 90 % – et d'hommes, de musique, d’esprits, de gens qui s'ouvrent à la spiritualité, qui cherchent une réponse au stress de notre société contemporaine et de percevoir le beau. « Le monde a besoin de vous », comme l’a répété l'énergique Nicole Bordeleau dans les deux ateliers enlevants que j’ai suivis avec elle. Effectivement, la cohérence – ou l'inconhérence – de l'univers peut bénéficier de cette énergie d’espoir que nous créons, car elle a un effet énergétique par ricochet sur nous-même, les autres, la société, la planète et l'impalpable.

Jamais auparavant je n’avais assisté à des cours jam-packed avec 200 personnes en méditation, en mouvement, en yoga-nidra tels des disciples avides d'un avenir meilleur, et cette émanation d’énergie est extraordinaire. Nous avons renoncé à la religion, mais voilà que le yoga est devenu un mode de vie, une philosophie à laquelle nous pouvons nous accrocher : la spiritualité est essentielle. Essentielle. Elle nous permet de développer une confiance, une paix et un jardin intérieur. 

J'ai fait des découvertes exceptionnelles, autant de professeurs du Québec, de l'Ontario, et plusieurs de Californie, chill et ouverts. Que dire du cours Mantras, Beats and Meditations avec McYogi, sa femme Amanda Giacomini et DJ Drez de San Francisco? Une révélation! La voix d'Andrew Bathory, muisicien et cofondateur de Element Yoga à Montréal, a caressé mon âme pendant un cours de flow méditatif, mais intense. La playlist de Win Butler d’Arcadre Fire, composée de Stevie Wonder et John Lennon, entre autres, a fait danser mes cobras et guerriers! La québécoise spécialiste en méditation Janick Léonard m’a donné envie de méditer n’importe quand, voire même avec mon petit dans les pattes! Nicole Bordeleau et son Qigong poétique a créé une vague collective d'électricité et de joie! Sri Dharma Mittra, un vieux sage de New York, m’a transportée dans le plus long yoga nidra de ma vie, et mon système nerveux est devenu calme, tel un lac miroitant. 

À plusieurs moments, j’ai versé des larmes cristallines de joie dans ce long week-end : partager en communauté en se donnant accès au cœur, c’est aussi voir toute la lumière aveuglante qu’il y a là-dedans. Ça fait presque mal de se donner accès à notre beauté infinie, sincèrement, sans maquillage, sans jugements et ouvrir la porte au bonheur d'être. Y croire profondément, c'est l'exercice d'une vie, et il faut y retourner souvent pour se le rappeler, via la méditation par exemple. Percevoir sa splendeur, dépourvue de toute intention narcissique et en toute humilité, c’est aussi voir celle des autres et partager la lumière.
 
À partir de là, il faut ouvrir nos limites, les laisser s'expandre. Je le savais depuis longtemps, pour avoir expérimenté quelques délicieux déclics physiques dans mes postures de yoga qui nous prouvent que la force n'est pas juste dans nos bras, qu'elle est surtout dans notre tête. Comme le mentionnait Nicole : « Il ne faudrait pas arriver en haut et que le bonhomme nous dise “heille, tu aurais pu demander ben plus que ça! T’as juste demandé des niaiseries, des petites affaires! Demande gros, demande immense!” ». Notre esprit conditionne notre vie dans nos bonnes et mauvaises pensées : ce n’est pas juste une petite machine cette tête-là, c’est aussi puissant que le génie d'Aladdin! 
 
Pour terminer, j'envoie un papillon d'or à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce voyage, avec un highlight à Ton petit look, à Gilles Rainville – mon père qui a contribué à mon hébergement à l'Auberge Hi-Tremblant, où Alice et moi avons été ultra confortables –, et à Dan Karo – mon ex-conjoint et père de mon fils – qui joue un rôle essentiel pour que j'aie l'esprit en paix lorsque je suis loin de ma progéniture.

Ma passion pour le yoga est plus vibrante que jamais, et je suis infiniment inspirée par la mutation occidentale de cette philosophie ancestrale qui prend son envol pour nous encenser dans une ère décisive de l'histoire de l'humanité. Puis, à vous qui lisez ce texte, n'oubliez jamais que nous avons toutes et tous un refuge en nous-même, un endroit où il fait bon être, où la lumière émane, indépendante de tout chaos extérieur. 

Om! Namaste! Merci Wanderlust Tremblant 2016 d'avoir autant débalancé mon chakra coronal, je fly encore un peu dans les airs, et ce sera encore plus délicieux d'enfoncer mes pieds dans la terre! 

Vous pouvez voir quelques photos de #JulieWanderlust sur Instagram.