Notre cœur saigne à l’annonce de la fermeture définitive de Jacob + une dernière vidéo.

Ça fait l’effet d’une bombe, encore une fois. Mon cœur saigne, ma tête n'est pas là. Je suis au travail, je dois écrire ce texte, mais je n’ai pas de concentration. Ça me fait vraiment chier. 

Ça me fait vraiment quelque chose de voir une entreprise québécoise fermer ses portes sachant qu’elle a fait tout en son possible pour que ça marche. Une nouvelle direction, la fermeture de certaines boutiques, tout ça, c’est fini. C’est fini à tout jamais. 

Ce qui me dérange le plus, je crois, c’est d’assister à l’effritement de la mode québécoise au profit des grandes chaînes internationales. Je sais que c’est difficile d’arriver dans la vie, ma situation n'est pas mieux que celle de n’importe qui. Par contre, si chaque personne achetait un truc dans une boutique québécoise quand elle magasine (disons une fois par mois, genre), c’est sûr que le domaine se porterait mieux. C’est à nous et à vous d’agir, la gang. C’est important. Je n’aime pas mettre la faute sur les autres, mais soyons au moins conscients que les entreprises de mode d’ici sont adaptées à la réalité des Québécoises. 

Mais vous avez aussi été au rendez-vous depuis l’annonce du 5 mai et Jacob a pu au moins nous offrir une dernière saison. Bien finir. Finir avec classe. Fermer la porte en sachant que tout a été fait. Je trouve ça vraiment bien de leur part et je crois qu’ils peuvent partir la tête haute.

Pour bien finir, voici notre dernière capsule tournée à leur boutique. On croyait alors que le plan de relance allait nous permettre de vous montrer leurs vestons parfaits. Carolane et moi, on s’est vraiment gâtées dans les rabais au troisième étage du flagship store en plus. Les vestons ont tous (ou presque) été faits au Canada. 

Cher Jacob, tu m’as accompagnée dans ma vie de jeune fille et de jeune femme. Dans ta robe noire, je suis devenue mère. Dans tes pantalons en ponte, j’ai survécu aux premiers mois de mon bébé de façon très confortable. Tes pulls, tes chemises m’ont permis d’être toujours cute et professionnelle, mais c’est vraiment de tes robes dont je vais m’ennuyer. En plus d’être une entreprise de famille, vous avez toujours eu du cœur, jusqu’à ramener votre production à Montréal, ce qui n’est vraiment pas rien. Vous allez me manquer, Jacob. Merci de nous avoir habillées avec classe tout au long de vos 35 ans.

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