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Applications de surveillance : une coalition se forme pour protéger les victimes
Crédit: NordWood Themes/Unsplash

La semaine dernière, on vous parlait d’une nouvelle campagne mise de l’avant par l’organisme SOS violence conjugale qui démontrait plusieurs formes subtiles de violence. Sur le site Web de la campagne, on peut faire plusieurs scénarios de messages textes dans lesquels une violence s’installe tranquillement, comme le harcèlement psychologique ou l’exploitation sexuelle.

 

Parmi ces scénarios, un présentait un cas de géolocalisation à l’insu du partenaire et c’est à se demander comment l’agresseur a pu avoir accès à cette information. Malheureusement, cet espionnage est beaucoup plus fréquent qu’on pourrait le croire et se réalise à l’aide d’applications d’espionnage installées sur le cellulaire de la victime à son insu.

 

On a appris via un article de Radio-Canada que cette semaine, une coalition s’est formée afin de protéger et de venir en aide aux victimes. Coalition Against Stalkerware est formée d’entreprises en cybersécurité, d’organismes venant en aide aux victimes de violence conjugale et d’activistes numériques qui unissent leur force pour contrer la progression et la popularité des applications de surveillance téléphonique.

 

L’ampleur des possibilités d’action de ce genre d’application est effrayante : géolocalisation, suivi des appels téléphoniques et des messages textes reçus, surveillance des courriels, de l’agenda électronique et des activités en ligne. La victime est un livre ouvert pour son agresseur, qui peut même arriver à ouvrir le microphone du téléphone ou prendre des photos avec la caméra du cellulaire de sa victime.

 

La coalition a créé un site Web (en anglais seulement) afin de mieux renseigner les gens sur l’existence de ces applications et de donner des outils et des ressources aux victimes. Le but ultime du groupe d’intervenants est de stopper le développement de ce genre d’application et de rendre criminel le fait d’avoir espionné et obtenu des informations numériques personnelles à l’insu de la victime.

 

Ce genre de violence est souvent accompagné de violence domestique ou sexuelle (70% des femmes victimes de cyberharcèlement ont subi d’autres formes de violence) et ça ne doit donc pas être minimisé.

 

Espionner son.sa partenaire, c’est NON.

 

SOS Violence conjugale

1 800 363-9010

Tel-Aide 

514 935-1101

Tel-Jeunes 

1 800 263-2266

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