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Le travail exceptionnel des éducateurs.trices de la garde scolaire en pleine pandémie
Crédit: Unsplash

La semaine du 11 au 15 mai 2020 souligne une semaine importante pour les services de garde en milieu scolaire du Québec: il s’agit de la Semaine québécoise de la garde scolaire. J’avais souligné l’événement l’an dernier, mais cette année, la situation est un peu différente. Cette année, la semaine se retrouve un peu oubliée, quelque part à mi-chemin entre les services de garde d’urgence et le retour en classe, mais je trouvais important de la souligner, surtout en cette période. Parce que les éducateurs.trices en service de garde sont les grands oubliés du milieu scolaire.

 

Avant d’entrer dans le vif du sujet, parce que tous les noms ressortent dans les médias ces temps-ci; nous ne sommes ni surveillant.e.s d’élèves, ni gardien.nes. Nous avons un rôle au-delà de celui d’assurer une surveillance pendant le dîner. J’ai d’ailleurs couvert le sujet en long et en large dans un précédent texte.

 

Je trouve particulièrement important, en cette Semaine québécoise de la garde scolaire, de souligner le travail des services de garde d’urgence pendant la pandémie. Ce sont nos éducateurs.trices qui ont gardé le fort, qui ont assuré une présence accrue dans les milieux scolaires et une vigilance hors pair. Je ne connais personne dans le milieu scolaire qui a chômé pendant cet arrêt forcé. Les enseignant.e.s en ont profité pour faire de la planification, ou alors se sont démené.e.s corps et âme pour faire des suivis à distance auprès de leurs élèves, les secrétaires ont continué les suivis de leurs dossiers et les directions ont tenu le fort dans les services de garde d’urgence.

 

Par contre, j’ai vu passer, pendant ces 7 dernières semaines, d’innombrables photos d’éducateurs.trices de milieux scolaires au front. Ces personnes passionnées ont présenté des jeux tous plus inventifs que les autres, proposé des activités qui relevaient du génie, eu des idées et des propositions pour assurer toutes les consignes de sécurité de la santé publique ET le plaisir des enfants sur place. Ils.elles se sont assuré que les enfants étaient bien, avaient du plaisir et oubliaient, un peu, pour un instant, que leur monde était complètement chamboulé. J’ai aussi vu des éducateurs.trices raconter sur les réseaux sociaux que des passants les « dénonçaient » à la police alors que les 10 enfants à leur charge jouaient dans la cour… en respectant la distanciation sociale.

 

Je pense qu’il est important, à l’aube du retour à l’école, et surtout en cette Semaine québécoise de la garde scolaire, de souligner le travail de ces intervenant.e.s si précieux.euses dans la vie des enfants d’âge scolaire. La vie ne sera plus pareille au retour à l’école, les enseignants devront certes jongler avec beaucoup de contraintes, mais je pense également au personnel des services de garde (dont je fais partie, une journée par semaine). Alors qu’habituellement, les enfants peuvent dépenser leur énergie, explorer toutes les sphères de développement, qu’ils ont la chance de fréquenter le parc, de partir en balade ou alors de rencontrer leurs amis qui ne sont pas dans la même classe via le service de garde, tout ceci ne sera plus possible. La coupure entre le service de garde et l’école se fera simplement par l’adulte en avant de la classe qui changera de visage.

 

Mais vous savez quoi? Je suis confiante que mes collègues sauront relever le défi avec brio. Je connais les éducateurs.trices en service de garde; ils sont capables de beaucoup avec peu de choses et ils sont toujours prêt.e.s à se dépasser pour leurs jeunes.

 

Cette année, pour la Semaine québécoise de la garde scolaire, j’aimerais lever mon verre à tous ces éducateurs.trices qui font un travail exceptionnel, et principalement en ce temps de pandémie!

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