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La semaine de la garde québécoise se termine aujourd’hui et on doit en parler!
Crédit: Lukas/pexels

Cette semaine, c’était la semaine de la garde québécoise. « La quoi…? » La semaine de la garde québécoise, soit la semaine qui souligne l’importance des services de garde en milieu scolaire et leur rôle.Nous avons besoin d’en parler car je suis prête à parier que vous ne saviez même pas que cette semaine avait lieu. Et c’est un peu ça le problème, les services de garde sont un peu mis de côté en milieu scolaire. Les services de garde accueillent les enfants le matin avant l'école, le midi et après l'école. Ils assurent la sécurité, mais surtout le plaisir et l'enrichissement des enfants pendant cette période. 

J’ai récemment accepté un court mandat dans un service de garde et j’en suis passionnée. Sauf que pour la reconnaissance, on repassera! J’ai choisi, lors de ma réorientation professionnelle, d’étudier en éducation à l’enfance, pas en enseignement. Je ne voulais pas être prof. Ce que je veux, c’est éduquer les enfants. Leur apprendre les normes de la société, les façons de faire, comment socialiser, comment faire une demande. Ça ne s’arrête pas à cinq ans en quittant le CPE tous ces apprentissages. J’amène aussi les enfants à émettre des questionnements, à pousser leurs idées, à exprimer leurs intérêts et à réfléchir sur leurs actions. Plus concrètement, mon travail consiste à jouer également et à donner aux enfants un temps structuré pour « ne rien faire ». Parce que c’est totalement sein, après huit heures et plus passées à l’école, d’avoir besoin d’un temps d’arrêt.

Je voulais parler de la semaine de la garde québécoise, car c’est un sujet peu abordé et qu’il faut en parler. Parce qu’après plus d’un mois en milieu scolaire, je ne suis pas certaine que les parents savent que les enfants de mon groupe ont changé d’éducatrice. Si j’étais enseignante, ils l’auraient su en une journée. Parce qu’encore plus qu’en CPE et garderies, nous sommes considéré.es comme des gardien.nes. Parce que beaucoup ignorent même que ça prend au gros minimum un AEP pour travailler en service de garde. Et surtout, parce que le travail que nous faisons est souvent dans l’ombre de celui fait en classe alors qu’il est complémentaire. Prenez donc un moment aujourd’hui pour remercier les éducateurs.trices de service de garde qui travaillent des heures minimes dans la semaine, avec des shifts coupés et un salaire assez faible, qui occupent souvent un deuxième emploir pour arrondir les fins de mois,mais qui se dévouent corps et âme pour les jeunes de leurs groupes et qui leurs apportent de nombreux projets.

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