L’Argentine pourrait devenir le prochain pays d’Amérique latine à légaliser l’avortement

On voulait vous partager cette nouvelle qu’on a lu via le site Web de The Guardian (en anglais), parce qu’elle est porteuse d’espoir et de changement. L’Argentine pourrait devenir le prochain pays d’Amérique latine à légaliser l’avortement puisque le président, Alberto Fernández, souhaite déposer un projet de loi sur le sujet dans les prochains 10 jours.

Le président a d’ailleurs fait une déclaration importante concernant son intention de passer le projet de loi : « L’État doit protéger ses citoyens en général et les femmes en particulier. La société du 21^e siècle doit respecter la liberté de décision de ses membres en lien avec leur corps. » [Traduction libre]

En 2020, seuls trois pays d’Amérique latine autorisent librement l’avortement, soit Cuba, la Guyana et l’Uruguay. La ville de Mexico autorise aussi l’interruption de grossesse sans restriction. Par contre, si on regarde du côté du Nicaragua, du Honduras, du Salvador et de la République dominicaine, l’interruption de grossesse est totalement interdite – aucune condition spéciale n’est permise. Les autres pays le permettent selon certaines conditions, comme dans les cas de viol ou lorsque la vie de la mère est en danger.

La nouvelle du projet de loi en Argentine peut sembler anodine, mais elle représente un immense pas en avant pour les femmes résidant dans les pays latino-américains. Comme on a pu le voir récemment dans les nouvelles, les femmes et les alliés se mobilisent afin de faire bouger les choses pour la condition féminine et pour décrier le fait que les différents pays d’Amérique latine présentent de très hauts taux de féminicides et que des mesures efficaces tardent à être mises en place par les gouvernements.

Le fait qu’un nouveau pays soit en démarche pour légaliser l’avortement permet de donner un coup à la culture machiste et à la main de fer religieuse qui affectent encore aujourd’hui les politiques de l’Amérique latine.