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La sécurité routière, une affaire d’hommes?
Crédit: Gareth Harrison/Unsplash

Selon le dernier dossier statistique de la SAAQ, la moitié des titulaires du permis de conduire québécois étaient des femmes en 2017. Pourtant, malgré ces statistiques, une récente recherche publiée par l’Université de Virginie nous apprend que les femmes sont plus à risque de blessures graves lors d’une collision frontale, et ce, de manière significative.

Les résultats de cette étude ont été rapportés dans un article de La Presse paru hier.

Pourquoi? La réponse est toute simple. Les mannequins d’essai de choc dits « féminins » sont des versions réduites des mannequins « masculins ».  Les proportions sont erronées alors que le modèle moyen est significativement plus petit et plus léger que la moyenne des femmes. Selon l’étude, les automobilistes femmes ont donc 73% plus de chance de subir des blessures graves et mortelles que leurs confrères lors d’une collision frontale.

Londa Schiebinger, la directrice de l’unité de recherche Gendered Innovations in Science, Medecine & Engineering de l’Université de Stanford, qualifie cette erreur des constructeurs automobiles de « criminelle ». En effet, on ne parle pas ici d’un simple irritant ou d’un accessoire de voiture « mal pensé », mais bien d’une question de vie ou de mort!

« Je dis que c’est criminel parce que [les constructeurs automobiles] ont cette information et qu’ils n’agissent pas. On sait ce qui doit être fait pour que les gens soient en sécurité et on sait que les corps des femmes ne sont tout simplement pas modélisés comme il faut. » a expliqué Londa Schiebinger à La Presse.

On est d’accord avec elle : il est très fâchant de voir ainsi la sécurité des femmes mise de côté!

Pour ceux et celles que ça intéresse, l’article de La Presse mentionne aussi de nombreuses autres situations dans lesquelles les femmes et leurs caractéristiques ne sont pas prises en considération tout en soulignant les injustices que cela provoque. À lire absolument!

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