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Les menstruations au centre de l’entraînement des championnes du monde?
Crédit: Al Bello/Getty Images

Et si les menstruations n’étaient pas uniquement une semaine difficile pour les athlètes? C’est ce que l’Américaine Georgie Bruinvels souhaite démystifier. Après un doctorat sur l’impact des carences en fer et des cycles menstruels sur la performance sportive, la chercheuse a travaillé avec l’équipe des États-Unis de soccer féminin afin de réfléchir à une façon de placer les règles au cœur de leur programme d’entraînement. Et son approche semble porter fruit, surtout considérant que les Américaines ont remporté la Coupe du monde de soccer le 7 juillet dernier.

Selon la spécialiste, lors de la première moitié du cycle, le corps consomme plus de glucides. Les fluctuations hormonales ont un impact important sur le risque de blessures; peu avant l’ovulation, il est donc nécessaire d’adopter une routine d’échauffement adapté et des temps de récupération plus longs. Toujours selon la chercheuse, lors de la deuxième partie du cycle, après la libération de l’ovule, le corps a tendance à brûler plus de graisse.

Le résultat de ses recherches s’est concrétisé dans la réalisation d’une application: FitrCoach permet d’adapter l’alimentation et l’entraînement à son cycle menstruel.

Bruinvels est une des pionnières (mais pas la première) à étudier la performance sportive féminine. Entre 2011 et 2013, la très large majorité des publications scientifiques sur la performance sportive s’intéressait uniquement aux hommes. Il reste ainsi beaucoup de travail à faire pour bien comprendre le sujet. Normal, donc, que la chercheuse soit ultra-demandée.

Sa prochaine mission? Elle travaillera avec la fédération britannique de tennis afin de suivre les joueuses de la Fed Cup.

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