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​J’ai des gros seins
Crédit: Unsplash

J'ai de très très gros seins et un petit corps. On me dit le 3/4 du temps quand j’en parle que je me « plains le ventre plein… que c’est ce que tout le monde voudrait ». La vérité c’est que je n’ai jamais voulu de cet héritage maternel. Depuis les débuts de mon adolescence, je tente par tous les moyens de les cacher. Alors que toutes mes amies avaient déjà leurs règles à 13 ans, moi je n’avais que des seins, et des très gros!

Cela a fait en sorte que les gars plus vieux s’intéressaient vite à mon corps de femme alors que moi, je n’étais encore qu’une enfant. Ça explique un peu pourquoi j’ai perdu ma virginité pour ne pas me faire traiter de «pas déniaisée» après avoir séduit un gars de 17 ans alors que j’en avais 13… Mais ça, c’est une autre histoire.

Depuis mon adolescence, il est difficile pour moi de trouver des vêtements parce que si au niveau de la taille ça me va, au niveau de la poitrine ça déborde et vice-versa. Dans n’importe quel haut à peine décolleté, j’ai l’impression que ça ne fait que grossir mes apparats. Avec un col roulé, c’est pire.
Je me suis entraînée beaucoup au début de la vingtaine pas dans le but de perdre des seins, mais plutôt pour avoir une bonne santé générale. Rien n’a bougé au niveau de ma poitrine malgré mon corps qui lui était plus musclé.

Autour de 23 ans, je suis devenue extrêmement anxieuse. J’ai perdu beaucoup de poids. Là, j’ai réussi à perdre une lettre au bonnet, mais comme j’étais devenue si mince, ça paraissait encore plus que la vie «m’avait gâtée», comme on me l’a si souvent répété.

Vers la fin de la vingtaine, j’ai pris du poids en raison des antidépresseurs. Puisque ces médicaments sont essentiels à mon équilibre mental, il est hors de question que je cesse de les prendre pour reperdre du poids ! Mes seins, eux, ont décidé d’avancer encore plus dans l’alphabet, comme si ce n’était pas déjà suffisant !

Ce weekend, je suis allée pour la énième fois dans un magasin spécialisé pour tenter de me trouver un soutien-gorge à ma taille, c’est à dire hors normes. Chaque fois, c’est la même chose :

– Les bretelles sont trop éloignées et elles tombent sans cesse.

– Le tour est trop grand

– Les bonnets sont trop petits

– Les bonnets ne sont pas assez enveloppants

– etc..

Pendant plus d’une heure trente, les conseillères ont fouillé dans les confins de la boutique, validé auprès de leurs fournisseurs et elles ont malheureusement du se rendre à l’évidence qu’elles ne pouvaient pas m’habiller.

Ça fait depuis 2016 que je ne me suis pas trouvé un nouveau soutien-gorge. Ceux que j’ai sont vieux et donc agrandis à ma forme. Mais si vous saviez dans quel état ils sont !

Quand j’ai entendu la dame me dire qu’elle ne pouvait rien, j’ai pris une décision.
En fait, depuis longtemps cette idée me revient en tête. Ma mère a subi une réduction mammaire il y a 14 ans, tout comme sa soeur et deux de mes cousines. Je me suis toujours dit que j’attendrais, que je pouvais vivre sans ça, que je m’y ferais, que ça passerait. Mais non. C’est devenu insupportable. Mon dos, mes épaules et ma conscience me crient de faire quelque chose, même si j’ai ultra peur des hôpitaux et que la moindre prise de sang me fait tomber dans les pommes.

Alors oui : Je vais me faire faire une réduction mammaire. Mon rendez-vous chez mon médecin de famille est pris au début mai.

Puisque j’aurais vraiment aimé trouver plus de détails et d’information sur le sujet, j’ai décidé que je vous raconterais les étapes du processus.

Alors on se reparle après le 1er mai!

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