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La colposcopie : fréquente mais taboue
Crédit: DarkoStojanovic/Pixabay
La semaine dernière, je me suis retrouvée les jambes écartées, les pieds dans les étriers devant un gynécologue que je ne connaissais pas, dans un hôpital que je ne connaissais pas. La situation était déjà assez malaisante comme ça, mais j’ai vite réalisé que j’avais mal été informée sur ce qui m’arriverait.

Tout a débuté avec des cellules anormales dans mon PAP test, un deuxième PAP test anormal et un appel de mon médecin pour m’envoyer passer une colPoscopie (le P change quelque chose, semble-t-il). Mon médecin m’a donc remis tout bonnement un papier en me disant : « Appelle à l’hôpital pour prendre rendez-vous. » Ça semble simple, non? Eh bien non! Après avoir démêlé « colposcopie » et « colonoscopie » au téléphone, après avoir eu la ligne coupée suite à un message « Nous recevons actuellement un volume important d’appels, veuillez rappeler plus tard! » et m’être fait demander de faxer mes documents (qui utilise encore un fax ici? Pas moi, en tout cas!), j’ai finalement eu un rendez-vous pour la fameuse colposcopie (trois mois après avoir faxé lesdits documents).

Le gynécologue me demande d’abord de retirer mon NuvaRing pour faire l’examen. Puis, il m’installe sur la table et m’annonce que ce sera douloureux. Jusque-là, pas trop de surprise.

Je me permets une parenthèse pour celles qui ne le sauraient pas : dans une colposcopie, le gynécologue utilise une lumière pour mieux voir l’intérieur du col de l’utérus. Puis, si c’est nécessaire, il procède à une biopsie pour prélever des cellules à analyser.

Mais personne ne m’avait dit d’apporter une serviette hygiénique pour après l’examen ni que j’aurais des pertes brunâtres pendant près d’une semaine. Personne ne m’avait dit non plus que, si le gynécologue devait faire une biopsie, mon vagin serait hors service (et douloureux) pour une période indéterminée ni que je ne pourrais plus prendre de bain pour quelques jours. En lisant sur Internet après coup, j’ai également lu que j’aurais dû m’abstenir de relations sexuelles 48 heures avant (oups!).

J’aurais bien aimé que mon médecin (ou une amie) m’informe de toutes les précautions à prendre après l’examen. Une colposcopie, ce n’est rien d’inquiétant. Beaucoup de femmes en passent et, pourtant, personne n’en parle. Brisons les tabous s'il vous plaît!
 

N.B. Ce texte est un récit tiré d'une expérience personnelle. Je vous invite à poser des questions à votre médecin qui, j’en suis certaine, saura vous guider et répondre à toutes vos interrogations. 

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