Si un jour quelqu’un m’avait dit qu’à 24 ans je deviendrais belle-mère, eh bien, je n’y aurais pas cru une seule seconde. Il y a bientôt un an de ça, j’ai rencontré mon amoureux et avant même de faire sa connaissance, je savais qu’il n’était pas seul dans le fameux package deal. J’en conviens, ce n’était pas prévu dans le plan que je m'étais imaginé.
Un an plus tard, plusieurs étapes de notre relation ont été traversées. Le désir du début de plaire à un nouvel amoureux et les craintes de ne pas être acceptée par son fils se sont doucement éclipsées. J’ai apprivoisé un quotidien différent de celui que je vivais auparavant. Malgré les quelques malaises du début d’une famille reconstituée, mon nouveau mode de vie me plaisait.
Il y a quelques mois, notre relation est devenue un peu plus sérieuse lorsque nous avons décidé de déménager ensemble. C’est à ce moment que j’ai vécu les différentes versions d’un nouveau quotidien. Je vis le rôle de belle-mère à cent mille à l’heure, ainsi que le tourbillon d‘émotions qui l’accompagne. Sentir soudainement le désir de se connaître, de savoir ce que je souhaite profondément accomplir et être dans la vie.
Parce que oui, à 25 ans je ne me connais pas encore et j’ai besoin de me créer de nouveaux points de repère. Parce que non, je ne suis pas sa mère, mais je joue quand même un rôle important dans sa vie. De voir l’homme que j’aime partager un lien aussi fort avec une autre femme, oui ça fait mal. Mais petit à petit, je laisse tomber les idées préconçues que l’on peut avoir du concept parfait d’une vie familiale. Tranquillement, je me bâtis mon propre idéal.
Finalement, les questionnements et les peurs du début se dissimulent et s’envolent. L’image de la belle-mère caricaturée se dissipe, sans toutefois s’effacer complètement de mes pensées. Malgré les crises de panique et les craintes, je ne changerais pour rien au monde les deux nouveaux amours que j’ai accueillis dans ma vie.