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L’étrange méta-conversation autour de la tuerie de Santa Barbara

Vendredi dernier, Elliot Rodger, un jeune homme instable et visiblement tanné de pas avoir de filles à ses pieds, a décidé de se « venger » et d'abattre le plus de gens possible près de UCSB, préférablement « every single spoilt stuck up blond slut » qui ont osé refuser ses avances.

S'autoqualifiant de supreme gentleman, il était insulté que les filles préfèrent d'autres hommes, supposément inférieurs. Je ne m'éterniserai pas dans les détails de l'affaire, parce que je risque de lancer mon laptop par la fenêtre, mais en gros, voici un lien expliquant le déroulement de la tragédie.

Cependant, il existe une tournure très particulière à cette sordide histoire. Il s'agit de l'existence d'une vidéo (une pièce parmi une présence en ligne assez imposante) conçue par le suspect sur ses « motivations », sa solitude, les filles qui ne voulaient pas sortir avec lui et plein de cochonneries qui feraient pâlir d'envie les plus déconnectés des Men's Rights Activists. Donc, pas besoin de s'interroger sur les motifs du drame.
 

Crédit photo : Salon

Lorsqu'il arrive un acte de violence de la sorte aux États-Unis, les arguments sur le contrôle des armes à feu ressortent (le wannabe Patrick Bateman a fait trois victimes sur six avec une arme blanche, ceci dit) rapidement. Sa santé mentale a été mentionnée abondamment; puisqu'il souffrait d'Asperger, selon certains, TOUTES les personnes souffrant d'autisme sont des machines à tuer en devenir. On tourne autour des explications sans toucher à la cause qui est la racine du mal.

Elliot Rodger a fait preuve d'une incroyable misogynie et d'un sens d'entitlement quasi sans égal. Voici un petit aperçu des réactions récoltées en ligne, d'une part sous une vidéo/manifesto YouTube du tueur suspect, de l'autre sous le hashtag #YesAllWomen qui est né sur Twitter dimanche, en réaction à l'omniprésente réplique/meme NOT ALL MEN. Cela résume bien le dialogue révélant les tensions entre les féministes et leurs détracteurs.




Conclusion : les filles, nous devons une dette de « pussy » aux garçons, apparement…
Mais, histoire de montrer un peu de solidarité, voici des extraits de la méga conversation #YesAllWomen, où plusieurs femmes ont partagé leurs expériences afin de faire réaliser que de la misogynie est omniprésente dans notre société.




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