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Her : l’amour <3.0
Crédit: downstreamcolors.tumblr.com
Parfois, je lève les yeux de l'écran de mon cellulaire et je suis prise d’un petit vertige. Moi qui, quelques secondes plus tôt, me sentais intimement liée à la personne avec qui j’entretenais une conversation, éprouve soudainement un grand malaise. Tous ont le nez collé à leur machine, moi y compris. La question qui me démange : guidons-nous nos pas à la lumière de nos relations, ou au contraire, tentons-nous d’y noyer notre solitude?

Le film Her, réalisé par Spike Jonze, fut une véritable révélation. Dans un monde futuriste, Theodore Twombly (interprété par l’excellent Joaquin Pheonix) est rédacteur de lettres personnalisées pour une petite firme de Los Angeles. Alors qu’il traverse une période difficile en raison de son divorce, ce dernier tente d’oublier à travers de nouvelles rencontres, mais en vain. Il se procure donc un OS, système doté d’une intelligence artificielle, auquel il devient dangereusement proche. Elle a même un prénom : Samantha (nulle autre que la sulfureuse ScarJo). Dès lors, ils entretiennent une relation amoureuse à travers un appareil portatif, avec la voix comme seul indicatif de sa présence. 
 

Dans la même trempe que 500 Days of Summer ou encore Lost In Translation, on met au premier plan la solitude du protagoniste. On ne mise pas nécessairement sur le
« pathétique » du personnage principal, mais plutôt sur sa banalité. Ce pourrait être vous qui, aux dépens d’une présence artificielle presque parfaite, succombiez à celle-ci. Cette voix pourra-t-elle remplacer la chaleur d’un corps, ou au contraire, permet-elle de s’abstenir de tout jugement superficiel? À la fin du film, difficile de ne pas s’imaginer l’avenir des grandes villes…

Le tout est filmé dans un esthétisme impeccable, souligné par la bande sonore entièrement composée par la formation Arcade Fire. Je bavais devant les bureaux colorés et les outfits ayant l’air tout droit sortis d’une pub de Gap ou de Joe Fresh. Un futur très prep’, quoi! Tout comme Instagram, par exemple, ces choix d’habits tentent un petit effet de nostalgie bien réussi. Le contraste est flagrant. Quelques looks qui rappellent ceux du film :

Pour les détails du montage, cliquez ICI

Et vous, que pensez-vous des relations interpersonnelles à travers les technologies? Pour le meilleur ou pour le pire, l'amour 3.0 ?

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