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Carnet de voyage: la fin d’un stage à  Lyon

Ce n’était pas ma première fois en Europe, mais c’était ma première fois toute seule en Europe. Après mon dernier buzz au cerveau, comme je les appelle, je me suis dis que le meilleur moyen de faire le « deuil » de mes trois semaines de stage était d’écrire ce que j’avais aimé et ce que j’avais moins aimé… ainsi que quelques petits trucs de survie!

Si j’avais une note globale à donner à mon stage: 8/10

Après avoir consacré 3 ans à une technique en design de mode, après avoir travaillé comme acheteuse 2 ans, après avoir étudié en gestion industrielle de la mode: un stage à l’étranger me semblait une suite logique. J’ai pu valider mes connaissances et en apprendre plus sur la mode pendant les 42 heures de cours, sur différents sujets tels que: merchandising, e-commerce, textile now and tomorrow, fashion in France, etc… (Oui oui, sans loi 101, il y a beaucoup de mots anglais employés ici!)

J’ai connu des professeurs extraordinaires (comme le prof de cross-culture, un italien sur la puff qui nous en a appris beaucoup sur la gestion des différentes cultures dans le travail), mais j’en ai aussi connu d’autres qui ne devaient pas avoir reçu le mémo d’être concis, INTÉRESSANT et bilingue. Des fois, on arrivait dans un cours en pensant que ça allait parler de fashion press et finalement ça nous parlait de l’image de la femme (c’est aussi intéressant, mais disons, pas ce à quoi on s’attendait)… La prof était incapable de s’exprimer correctement en anglais, alors on survolait seulement le sujet et ça me décevait. Des fois, on s’attendait à avoir un cours sur la mode française (fashion in France, comme ils disent) et finalement, c’était un cours sur Chanel et Yves St-Laurent (que je connais merci… et qui ne résument pas à eux seuls la mode française!)

(Une de mes amies et moi, contentes de notre visite d’une entreprise de design de dentelle)

Ce sont les visites d’entreprises françaises que j’ai le plus apprécié, étonnamment… Car, même si on devait souvent attendre longtemps pour entrer et visiter, les entrepreneurs en fibres textiles et en impression étaient des gens merveilleux, conscients des nouvelles problématiques du marché, ouverts sur le monde et PASSIONNÉS!

(Plein de fils pour faire du tissu !)

À ce sujet, j’ai souvent ri parce que partout oû on allait, on se faisait dire que tout avait été inventé par la France (la haute-couture, l’impression par cadre, la mode en général). Ayant soulevé ce point à l’accompagnateur de mon groupe, Josselin, il m’a dit que même si les Français avaient tout inventé, ils leur manquaient les moyens de bien rentabiliser et commercialiser leurs inventions (une opportunité pour vous, si vous avez le coeur à l’ouvrage!)

(Les longues heures de transport dans les petites routes de campagne qui endorment…)

Au final, je peux dire que l’expérience a été bonne! Même si c’est quétaine à dire, j’en ai appris plus sur moi-même que sur n’importe quoi d’autre. Je sais que je suis capable de m’intégrer, de dire quand quelque chose ne me plait pas… J’ai aussi appris à partager mes connaissances, autant que mes ustensiles de cuisine (aux résidences, on s’entraidait énormément, vu le nombre restreint de choses à notre disposition). Aussi, j’ai travaillé mon sens de la répartie, quand un monsieur nous a dit que les femmes n’étaient pas capable de faire grand chose (parce qu’il y a en France, on dirait qu’il y avait une concentration incroyable de misogynes)… Finalement, le Québec est un endroit parfait pour moi!

Je me suis fait des amies incroyables de partout dans le monde (allé le coach surfing en Indonésie, en Australie, à Philadelphie, en Grèce, en Belgique) et j’ai des contacts pour le marché du travail qui me serviront sûrement un jour. Malgré les petits accrocs de tous les jours, ça vaut tout l’or du monde…

Bon, je vais aller me reposer deux semaines dans la campagne française (dans la Drome) et je reviendrai au Québec les yeux remplis de belles choses!

(Un soir de pluie: du vin, 4 amies et un chandail blanc. Il n’en fallait pas plus pour faire un souvenir digne de ce nom à Marie la Belge)

(Mes amies d’Indonesie et du Brésil, lors de la dernière journée)

(À Avignon, après la visite de la collection privé de Paul Poiret)

(La fois ou l’artisant misogyne nous disait comment on était des cruches! Avec Sacha la belle qui le niaisait À son tour… vive le franc parlé Québécois!)

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