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La productrice Denise Robert confie être une victime d’agressions sexuelles

La productrice de cinéma Denise Robert est bien connue au Québec pour être derrière énormément de films à succès, dont le tout nouveau documentaire La parfaite victime, qui porte sur le traitement des victimes de crimes sexuels par le système de justice. En entrevue avec La Presse, Denise Robert a révélé que le sujet lui est beaucoup trop familier : elle-même a été victime d’agressions sexuelles, d’une séquestration et de viols.

« J’ai été agressée cinq fois. Et violée deux fois. De gros viols, [commis par] une personne extrêmement connue. Je me suis dit : personne ne va me croire », a-t-elle confié à La Presse, ajoutant qu’elle n’a jamais porté plainte parce que la peur était trop grande.

Denise Robert raconte qu’elle a été agressée une première fois à l’âge de cinq ans par un curé qui est depuis décédé. Quand elle a relaté l’événement à sa mère, celle-ci ne l’a pas crue.

Ce qui a poussé la productrice à avouer avoir été victime d’agressions sexuelles, c’est le courage de la jeune Charlotte, neuf ans, qui témoigne dans La parfaite victime avoir été agressée à l’âge de trois ans. Dans une première version de la bande-annonce, le visage de la fillette était brouillé, mais la petite a demandé à ce qu’il ne le soit plus, chose que la cour lui a accordée.

« La petite Charlotte, avec son courage et sa détermination, elle m’a enseigné le courage. Je suis une victime d’agression sexuelle. […] Et j’ai toujours caché ça. En l’écoutant, elle et les autres victimes, je me dis : il ne faut pas avoir peur d’en parler », exprime Denise Robert à La Presse

Serge Cloutier

« Pour moi, le film, qu’on en parle en bien ou en mal, ce qui est important, c’est qu’on en parle », a par ailleurs commenté la productrice, en marge des discussions que le film a fait naître. Si plusieurs victimes d’agressions sexuelles l’ont salué et ont affirmé s’y être reconnues, certaines personnes du milieu judiciaire ont émis de vives critiques, nécessitant aux journalistes et réalisatrices Monic Néron et Émilie Perreault de faire une mise au point.

Denise Robert, dont on salue le courage pour cette prise de parole, produit également Sam, le deuxième long métrage de Yan England qui prendra l’affiche dans les prochaines semaines.

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