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Mon cheminement personnel avec l’anxiété
Crédit: Pexels

Il y a quelque temps, j’ai eu une révélation, un matin banal, comme les autres, mais qui a mis en lumière les tenants de mon anxiété. Ce que je vous raconte est une histoire personnelle; je n’ai pas de connaissances ou d’études en psychologie. Ces réflexions sont le fruit de mon expérience en thérapie et pourront peut-être, je le souhaite, aider quelqu’un à réfléchir sur sa propre situation, parce que je sais que parfois, il peut être difficile, voire intimidant, d’aller chercher de l’aide.

Ma première observation sur l’anxiété

J’ai observé, avec les gens de mon entourage, qu’il est parfois difficile d’identifier la source de l’anxiété, parce qu’elle est souvent liée à une multitude de facteurs. Je ne suis pas différente des autres et j’ai longtemps cherché à comprendre les raisons de mon anxiété.  Aujourd’hui, après 1 an de thérapie à tout remettre en question (surtout à me remettre en question), j’ai réalisé le fondement de celle-ci.

Ce que la thérapie m’a appris

En thérapie, on m’a appris que le fondement de mes comportements était lié à des mécanismes de défense développés durant l’enfance face à des situations qui me mettaient en position de survie. J’ai internalisé ces comportements pour me protéger, mais en grandissant, j’ai oublié que je n’étais plus obligée d’avoir recours à ces mécanismes.

Par exemple, un de mes mécanismes de défense est de rejeter toute situation conflictuelle, toute situation d’opposition, parce que dans ma tête, ces situations sont associées à une conséquence, à un potentiel rejet ou à un refus d’amour. Ce mécanisme m’a malheureusement conduite à normaliser des comportements violents. J’ai appris que je n’étais pas en mesure de réagir émotionnellement pour mettre mes limites.

Ce que j’ai réalisé sur mon anxiété

J’ai réalisé que mon anxiété était liée à l’idée que je me faisais de moi dans certaines situations, de ma réponse émotionnelle souvent biaisée par cette perception erronée et qui n’était pas représentative de la réalité. Chaque fois, ça me ramenait à une chose; j’étais incapable de me battre pour moi-même, parce qu’on m’a appris à subir, à être accusée à tort, à réguler les émotions des autres, à être dans un moule qui n’était pas le mien pour ne pas déranger. On m’a appris à éviter d’exister.

Maintenant, je comprends que j’ai une forme de pouvoir sur cette anxiété, parce qu’avec de l’aide, beaucoup d’aide extérieure, beaucoup de vulnérabilité, je me suis centrée sur mon intérieur, mes émotions et le fonctionnement de mes mécanismes de défense. Évidemment, il s’agit de mon histoire personnelle, avec mes propres conclusions liées à mon parcours; elles ne sont pas représentatives de l’ensemble des personnes qui peuvent vivre de l’anxiété, mais en nommant les émotions qui créent mon anxiété, j’ai pu comprendre la source de celle-ci pour me déprogrammer.

Comment j’ai un pouvoir sur elle

Quand je dis que j’ai un pouvoir sur mon anxiété, c’est que maintenant, elle n’est plus quelque chose d’abstrait pour moi ou quelque chose que je suis obligée de subir. J’ai beaucoup plus de bienveillance envers moi-même et de patience. J’aborde mon anxiété avec beaucoup plus de détachement, parce qu’elle ne me définit plus, elle est maintenant une alliée, parce qu’elle m’aide à mieux me comprendre et à redéfinir qui je suis.

 

Avez-vous vécu un cheminement personnel semblable avec votre anxiété?

 

Ce texte ne remplace pas l’avis d’un.e professionnel.le. Si vous souffrez d’anxiété, appelez Écoute Entraide (Montréal : 514 278-2130/ Sans frais : 1 855 EN LIGNE (365-4463)) ou trouvez de l’aide au CLSC de votre quartier ou sur le site de l’Ordre des Psychologues du Québec.

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