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J’ai affronté ma pire ennemie la dépression
Crédit: Pexels

Aujourd’hui, cela fait 6 mois que j’ai été diagnostiquée pour une dépression majeure. Par contre, cela faisait plusieurs mois, voire des années, que j’aurais dû aller consulter. Plusieurs raisons peuvent rendre les gens à bout de souffle. Pour moi, c’était une relation toxique avec ma mère, une pression d’excellence dans mes études ainsi qu’une pression de performance. Je ne m’arrêtais jamais, j’étudiais et je roulais trois emplois.

 

J’ai 20 ans et j’ai touché le fond. J’ai été laissée à moi-même. Je me suis sentie affreusement seule, au point de croire que je ne m’en sortirais jamais. La dépression était maintenant devenue ma pire ennemie. Je fuyais les problèmes, fuyais la réalité, fuyais les gens par peur de devoir affronter cette ennemie qui m’apportait tant d’angoisse, de détresse, de tristesse et de frustration. Je détestais me retrouver seule avec moi-même, car je broyais du noir et mon cerveau ne prenait aucune pause.

 

Et puis, il y a quelque temps, j’ai rencontré une personne extraordinaire. Une personne qui a complètement changé ma façon de voir et de profiter de la vie. Cela m’a permis de surmonter tranquillement cette période sombre. J’ai la chance d’avoir trouvé cette
personne qui m’aide, petit à petit, à me relever. J’aimerais lui dire merci, car je n’aurais probablement pas évolué autant en si peu de temps. Je remercie la vie pour le timing. Comme on dit : « rien n’arrive pour rien ! ».

 

Malheureusement et trop rapidement, cette personne est sortie de ma vie. Il m’a quittée pour que je puisse évoluer de mon côté, et lui du sien. Il m’a donné la dernière petite tape dans le dos dont j’avais besoin pour continuer mon chemin. Je suis désormais capable de combattre mes démons et mes peurs. J’apprends à vivre seule à nouveau, et surtout, à être bien. J’ai appris que l’unique personne avec qui on vivra toute notre vie est nous-même. Une bonne raison d’apprendre à grandir, à évoluer et à s’aimer.

 

Dans notre société, les problèmes de santé mentale sont encore très tabous. Dans l’œil des gens, je suis trop jeune, sans trop de responsabilités ou de difficultés pour être diagnostiquée avec une dépression majeure. Pourtant, la dépression n’a pas de visage ni d’âge.

 

Ce que j’aimerais transmettre comme message, c’est que personne n’est jamais totalement seul.e; la vie va peut-être mettre les bonnes personnes sur notre chemin, ou peut-être faudra-t-il demander de l’aide. Ce que je sais, c’est que malgré le noir qui nous envahit, la vie mérite d’être vécue. Le suicide n’est pas une option. La dépression n’est que passagère. Les orages finiront par passer.

 

Vous avez besoin d’aide? Contactez Écoute Entraide tous les jours entre 8h et 22h au 514 278-2130 (région de Montréal) ou au 1 855 EN LIGNE (365-4463) (extérieur de Montréal, numéro sans frais).

 

Ce texte nous a été envoyé par une lectrice.

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