Un article de Radio-Canada nous rappelle que même chez elles, les femmes ne sont pas toujours en sécurité
TPLIl y a certaines vérités qu’on aimerait ne pas prononcer ou même réaliser… Mais c’est important d’en parler, car les choses doivent changer. Ce matin, Radio-Canada a publié un article étoffé sur la situation des femmes au Canada, et ça nous est rentré dedans.
L’article énonce une vérité qui fait mal : les femmes ne sont pas toujours en sécurité, même lorsqu’elles sont chez elles. Les femmes ont plus de chances de mourir aux mains d’une personne avec laquelle elles entretiennent ou entretenaient une relation intime qu’aux mains d’un étranger. En 2019, l’Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation a dénombré 118 meurtres de femmes ou de filles qui se classifient comme féminicides. Sur ces 118 féminicides, plus de la moitié ont été commis par un partenaire ou un ancien partenaire…
Carmen Gill, professeure au Département de sociologie à l’Université du Nouveau-Brunswick et membre du panel d’experts de l’Observatoire déclare réalistement que « L’endroit le plus dangereux pour les femmes, ce n’est pas la ruelle, ce n’est pas un endroit public, c’est leur propre maison. Les statistiques viennent nous le montrer. »
Plusieurs facteurs expliquent cette triste réalité et on vous invite vraiment à lire le reportage de Radio-Canada, car il est complet et ultra informatif. Mais en gros, le changement doit partir du système, des autorités policières et judiciaires et des gouvernements.
Les femmes représentent une population vulnérable, et les différentes mesures mises en place ne sont pas suffisantes. On n’a qu’à penser à la crise actuelle du logement… Les femmes sont parmi les premières victimes de cette triste situation, car entre atterrir à la rue par faute de logement accessible et rester dans un foyer où il y a de la violence, les choix sont minces.
« Certaines femmes vont dire “tant qu’à ne pas trouver de logement et à aller vivre dans une misère épouvantable et ne pas avoir les moyens de faire vivre mes enfants dignement, je vais retourner avec le conjoint violent”. C’est un choix absolument cruel qui se pose aux femmes, en fait c’est un non-choix. », déclare Louise Riendeau, porte-parole du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.
Personne ne devrait se retrouver face à cette réalité.
La violence est systémique. Ça doit changer.