Enfin le jour J était arrivé! Le grand départ! Après nos dernières semaines de préparation, aussi appelées Saguenay extrême et début d’année de capotés, on était bien contentes et surtout méga excitées de partir et de se lancer dans le vide (ou à peu près).
Il faut dire que le dernier stress qui nous restait, c’était de remplir le char, parce qu’une KIA Soul, ce n’est pas la plus grosse voiture en ville, disons. On y est arrivées de justesse – serré, serré, serré – avec un ski un peu trop près de la tête, mais c’était bon! On avait le cœur léger, surtout que Jess avait réussi à nous faire commanditer des cartes d’essence par plusieurs de nos amis travailleurs autonomes (c’est quand même déductible d’impôt). Donc on savait qu’on pouvait se rendre à Banff sans s’endetter.
Un grand départ et bien du selfcare
Notre premier arrêt était Toronto; ça donnait un léger détour, mais ma tante nous recevait à dormir, donc on a bien profité de la nuitée gratuite. L’après-midi, on avait une collaboration dans un spa à Mississauga, ça commençait vraiment bien le voyage. Comme dit Jess : ce n’est pas parce qu’on est en voyage qu’on est obligées d’aller visiter des Forts …on peut faire des activités qui nous font plaisir sans jugement.
On a d’ailleurs essayé la détox des pieds... Je ne sais pas si vous avez déjà essayé ça, c’est pour nettoyer l’organisme. L’eau devient brune et épaisse et, oui, c’est complètement dégueulasse. En tout cas, je vous le conseille, ça mérite l’essai, mais vous pouvez rester marqué.e!
Notre belle lancée continue lorsqu’on arrive à Sault-Saint-Marie. On n’avait pas de place pour coucher et on venait de conduire pour un méchant bout, mais on sait dit qu’on était capable de négocier quelque chose. On s’est donc mis du rouge à lèvres orange (c’est mental, mais ça donne un boost de confiance) et on s’est stationnées directement devant le front desk. Et ça a marché! On a réussi à convaincre – au premier essai – la General Manager d’un hôtel de nous offrir une nuitée gratuite en échange de conseils pour ses réseaux sociaux. Boom!
On profite donc de notre soirée pour aller au yoga parce que c’est toujours agréable, même en voyage (ou plutôt, surtout en voyage, après avoir conduit 8 heures). Si jamais vous passez dans ce coin-là (Sault-Saint-Marie), vous pouvez faire un drop in au Jade Wellness Studio; c’est là qu’on est allées et on a bien aimé. Jess, qui était accablée par un gros rhume, en a d’ailleurs profité pour se reposer.
Puis… une arrestation
C’est après qu’on a été beaucoup moins chanceuses. Jess roule un peu trop vite en direction de Thunder Bay et perdues en haut des Grands Lacs, près de Wawa, on se fait arrêter. Ça prend un certain temps avant que le policier vienne nous voir, car il cherchait dans les fichiers. Imaginez-vous dont que nous avions toujours l’ancienne plaque sur notre voiture!
J’avais demandé à la personne qui lavait notre voiture de nous la changer, mais apparemment, il n’a pas été capable. J’ai mal compris et Jess a donc jeté notre nouvelle plaque! On avait quand même les bons papiers, mais dans ces cas-là, ils doivent remorquer le véhicule… et il n’y avait vraiment aucun moyen de négocier. Le policier – dont c’est le travail – tenait dur comme fer à faire respecter la loi.
Et une remorque au milieu de nulle part, c’est long à attendre (1 heure + 1/2 heure pour aller à Wawa). Mais bon, lorsque le policier nous a annoncé qu’il nous remorquait, on s’était dit qu’au moins, on serait épargnées côté tickets. Eh non, notre cher policier nous a servi la totale! Pas moyen non plus de négocier le prix de la remorque; notre chauffeur nous a bien dit qu’il ne faisait que conduire, mais il nous a quand même amenées et attendues au bureau de Service Canada pour qu’on s’équipe d’un permis temporaire. Et bien sûr, un permis temporaire en Ontario dure 10 jours et il nous reste 4 mois de route devant nous…
On a eu une bonne montée de pression à ce moment-là: après la remorque, 2 tickets et 700$ plus tard, on tripait comme moins.
Mais au final, les permis temporaires existent et on allait bien trouver comment se munir d’une nouvelle plaque. Donc, à un moment donné, vaut mieux lâcher prise que de capoter. Vaut mieux en rire qu’en pleurer comme on dit, et notre fidèle remorqueur nous a même prises en photo. Pas certaine qu’il a vraiment compris l’idée, par contre.
Pour voir ce que ça donne en vidéo :
À bientôt pour la suite à Thunder Bay avec des brushings et une route bloquée!
Val pour Jess & Val en cavale