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On peut-tu mettre le temps sur pause, s’il vous plaît?
Crédit: Daniele Levis Pelusi/ Unsplash

Je n’ai jamais vraiment compris le concept du temps. Je suis du genre à faire des calculs algébriques pour savoir à quelle heure je devrais me lever pour ne pas être pressée le matin. Puis, au matin, j’ouvre mes yeux, je pense à plein de trucs, je regarde le plafond ou mon téléphone pendant ce que je perçois comme 10 minutes, jusqu’à ce que je finisse par être pressée… chaque *maudit* matin.

Le 10 minutes que je passe à avoir une crise existentielle et scroller sur Instagram n’est clairement pas le même 10 minutes que je passe sur le vélo stationnaire. (Est-ce que c’est juste moi ou on crée une rupture dans le continuum espace-temps quand on se met à faire quelque chose d’inutile?).

Je suis fascinée par la façon dont on conceptualise le temps, comment notre vocabulaire tourne autour, comment il inspire l’art (Back to the future est le meilleur film de tous les temps, c’est dit!). En mathématiques, le temps est toujours la variable indépendante, il coule sur le même rythme et les autres variables sont dépendantes. Si on veut, on peut donc dire que nos vies sont des variables dépendantes du temps, qu’on le veuille ou non…

Il y a aussi une certaine pression que l’on se met sur les épaules par rapport à ce qu’on fait du temps. Il faudrait bien gérer notre temps. Ça c’est loin d’être facile parce qu’on n’a pas de contrôle sur le temps qui passe, apparemment. Malgré cela, il faut l’occuper, même le tuer quand on en a trop. En amour, il faudrait prendre son temps…. mais attention, pas trop longtemps, parce qu’il ne faut pas perdre son temps non plus. Le timing qu’ils disent.

Il faut profiter du moment présent aussi, c’est important. Pas pendant trop longtemps, quand même, parce que ce moment présent finit par être le moment passé et il ne faudrait surtout pas ressasser le passé, là c’est ruminer. Il faut penser au futur, pas trop non plus, parce que là, c’est source d’anxiété.

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Crédit: GIPHY

Vous l’aurez deviné, je pense constamment à quoi je consacre mon temps, à comment je l’utilise. J’ai longtemps idéalisé la période de ma vie dans laquelle je suis présentement; j’ai terminé mes études, je suis libre comme l’air. Je m’étais fait une liste « après mon dépôt de mémoire de maîtrise » d’activités que j’ai toujours eu envie de faire, d’amies avec lesquelles je voulais reconnecter, de projets de bricolage DIY. Eh bien, maintenant que le nuage constant au-dessus de ma tête s’est dissipé (aka mes études), j’ai cru que je pourrais profiter de mon temps comme bon me semble.

Scoop:  il y a bien des choses que je n’ai pas faites. Le temps a continué de s’écouler de la même façon, je ne me suis pas retrouvée avec plus de temps ni avec plus d’efficacité pour le gérer. J’ai seulement réalisé que je n’ai aucun pouvoir sur celui-ci, que je dois profiter de chaque moment et essayer de ne pas l’overthink (je dis bien essayer).

Sur ce je vous dis carpe diem, seize the day, vivez le moment présent et [autre phrase toute faite], parce que de toute façon, le temps continue de s’écouler. Tic tac tic tac!

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