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Quand le temps des Fêtes en famille n’est plus une option
Crédit: Artyom Kulikov/Unsplash

Cela fait depuis le mois de novembre que je souris jusqu’au ciel quand je vois la petite neige fine tomber et que je fredonne des chansons de Noël. Je suis définitivement une vraie fan finie de Noël et de l’ambiance du temps des Fêtes : peut-être que le fait que je sois née le 26 décembre à 2h du matin y est pour quelque chose. Après tout, je suis presque un bébé de Noël! Il y a tout de même une chose qui vient assombrir mon bonheur de temps en temps : c’est quand je pense aux partys de Noël en famille parce que depuis quelques années, ils ne sont plus synonymes de bonheur.

Pour moi, le temps des Fêtes, ça a toujours été un superbe temps en famille. Je me rappelle que toute petite, on organisait une énorme fête le 24 décembre chez mes parents; mes oncles, tantes et cousin.es. y étaient. Je me rappelle encore des rires, de ma mère qui emballait toujours les cadeaux à la dernière minute et voulait tellement être équitable entre mon frère, ma sœur et moi, qu’elle calculait à la cent près combien avait coûté chaque cadeau pour qu’on reçoive le même montant. Je me rappelle des chansons, des petits pains chauds fourrés à la viande de ma tante, des décors dignes de grandes boutiques de Noël, des cadeaux qui n’en finissaient plus. C’était bon le temps. Mais malheureusement, ce temps est derrière moi. Maintenant, ce n’est plus auprès de ma famille que je me sens le plus heureuse durant le temps des Fêtes et je trouve ça triste, sans compter que je me sens coupable.

Mes parents sont séparés depuis mes 18 ans et mon père est toujours en Thaïlande depuis. La famille élargie a, petit à petit, cessé de se réunir en grand groupe, pour une raison qui m’échappe encore, faisant en sorte qu’année après année, de moins en moins de personnes se retrouvaient chez ma mère pour le réveillon. Puis, plus récemment, de violentes querelles ont éclaté dans ma « petite famille » divisant celle-ci et la réduisant à l’état de miettes, de poussières.

Alors, c’est vrai que le temps des Fêtes me rappelle aussi tout ça. J’ai ma belle-famille qui est merveilleuse et m’accueille à bras ouverts et peut-être que je me plains le ventre plein, mais j’ai quand même de la peine de voir que ma famille à moi n’est plus unie et que ce n’est pas près de changer. Puis, on dirait que je me sens coupable de me sentir mieux avec une famille qui n’est pas réellement la mienne. En plus, ces temps-ci, je vois plein de posts qui parlent de ne pas attendre à demain pour passer du temps avec nos proches, car on ne sait jamais ce qui peut arriver, mais…

Mais. Point final. J’ai un « mais » et j’ai envie de le considérer. Je suis prête à prendre le risque que l’on soit fâché contre moi ou déçu parce que c’est bien beau passer du temps en famille, mais non je n’ai pas envie de me retrouver avec quelqu’un avec qui je ne suis pas bien ou avec qui je suis en froid durant les Fêtes ou encore de sentir une ambiance hyper tendue en raison des différents conflits!

Je ne sais pas encore avec quel(s) membre(s) de ma famille je passerai le temps des Fêtes. Je sais cependant que j’en passerai une partie avec ma belle-famille. Cette année, je veux me permettre de choisir de passer un temps des Fêtes avec des personnes avec qui je me sens bien et auprès de qui je me sens aimée. Personne ne devrait, ni dans le temps des Fêtes ni à aucun autre moment dans sa vie, écraser ses propres besoins pour répondre à certaines pressions sociales.

Alors, vous savez quoi? Je vais faire un petit clin d’œil à Karl d’Occupation Double en disant ça, mais quand partys des Fêtes riment avec pression, inconfort ou querelles, eh bien, on reste chez nous!

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Qu’en pensez-vous? Trouvez-vous ça égoïste?

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