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À toi, l’étudiant.e en fin de session
Crédit: Pexels

À toi, l’étudiant.e en fin de session, j’ai envie de te dire de ne pas lâcher. Les vacances de Noël arrivent, tu vas pouvoir retrouver un beat simili-normal dans quelques jours seulement. Je dis simili-normal, parce que, même si tu n’as plus de cours pendant une couple de semaines, je le sais que ton cerveau va chercher quoi faire pendant plusieurs jours après ton dernier exam. « What’s next? Rien? Comment ça? » C’est con de même. Pis le temps que ton cerveau assimile que le rush est terminé, bin les vacances le sont trop souvent aussi.

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J’ai étudié pas mal de temps. Sans break pour souffler ou de moments pour décrocher. Assez pour dire que je comprends ce que tu vis. Que c’est vraiment rough pour le mental. Pis pas juste pour le mental, pour tout le reste aussi.

C’est pas normal de se sentir aussi mal, pis en même temps ce l’est. J’aurais vraiment voulu qu’on me dise que je n’étais pas toute seule à me sentir comme ça, que je n’étais pas l’exception. J’ai reçu des sondages sur la santé mentale auprès des étudiants juste après mes études. Too little too late, much? Fait que j’imagine qu’on est une maudite gang à faire partie de la même croisière. Tous dans le même bateau, à ne pas trop savoir, par moment, à quoi ça rime tout ça.

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Ça m’a pris du temps avant de me décider à l’écrire, ce petit texte-là. Je ne sais plus trop pourquoi. Par orgueil, peut-être. J’ai toujours eu une facilité à l’école. Jusqu’à la toute fin. Mais moi aussi, il m’est arrivé de pleurer dans le métro, en route vers chez moi après mes cours. Pour aucune raison, mais un million de raisons en même temps. À cause du stress. De l’angoisse de performance. Des deadlines impossibles, mais possibles en même temps. D’un trop-plein de tâches dans un trop peu de temps. Parce que je m’oubliais pour réussir à réussir.

Ça arrive, pis c’est juste important que tu saches que t’es pas tout.e seul.e dans ce mood-là.

J’aimerais te dire que ça se place, après, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Tu ne guéris jamais totalement d’un trop-plein d’étude. D’un trop-plein de pression. D’un trop-plein de sacrifices. En fait, pas à ma connaissance. Peut-être plus tard. On verra.

Ça laisse comme des cicatrices imaginaires. Des cicatrices, c’est pas toujours laid. Ça te rappelle des batailles que tu as menées pis tout ce que tu as surmonté pour être rendu.e où est-ce que tu es. D’un côté, c’est beau, de l’autre, un peu moins. C’est une question de perspective, I guess.

Bref, si t’es un.e étudiant.e : prends soin de toi. Même si tu n’as pas le temps, consulte. Parle avec le monde autour de toi. Bouge. Fais du sport. Laisse aller ta créativité. Quitte à réduire d’un cours ta prochaine session. C’pas une course, anyway. Prends-le, le temps. Trouve ce qui va t’aider à aller mieux pis oblige-toi à le faire. Parce qu’au final, les cicatrices guérissent tellement mieux quand on applique du Polysporin le plus tôt possible sur le bobo.

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