Être médecin, avocat, ou ingénieur; voilà des professions qui sont des plus valorisées. Les gens semblent relier « gros salaire » et « avenir radieux ». Cependant, on oublie de souligner la profession d’artiste, qui en est une à part entière. Créateurs.rices en tous genres, vous êtes nécessaires à la société, et j’espère que vous le savez.
Mais qu’est-ce que l’« art » avec un grand A, me direz-vous? La Loi sur le statut de l’artiste au Québec comprend les domaines des arts visuels, des métiers d’art et de la littérature. Un texte rédigé séparément par notre gouvernement s’attarde aussi aux artistes de la scène, du disque et du cinéma. (Culture-Bas-St-Laurent/SOURCE) Mais ça, c’est la définition officielle.
Je crois plutôt que l’art se retrouve partout et qu’il est un domaine extrêmement large. L’Actualité a d’ailleurs récemment abordé que les journalistes indépendants devraient pouvoir bénéficier de la protection offerte par le statut d’artiste. Ils créent, eux aussi, des textes en tous genres contribuant notamment à étoffer notre culture. Cela pourrait ainsi bien faire d’eux des artistes, non?
Donc, cette réflexion m’est apparue à l’esprit cette semaine : il me serait impossible de survivre sans l’art. Et je crois qu’il en va de même pour notre société.
Lorsque je suis tourmentée, rien de mieux que de voir une exposition pour m’apaiser. Pour m’informer, un documentaire est tout indiqué. Pour me divertir, un film ou une série est un choix de prédilection.
L’art a de multiples facettes, et autant de fonctions. Dénoncer, sensibiliser, toucher, guérir : voilà que quelques-uns des effets des créations d’artistes de toutes sortes. Je ne vois donc pas comment une communauté pourrait évoluer sans art.
Un passage du livre La revanche des moches de Léa Clermont-Dion m’a particulièrement marqué. Il s’agit d’une entrevue avec Pierre Lapointe qui aborde la nécessité du beau et la recherche de beauté par les humains. Cette idée démontre, à mon avis, que la quête d’une vue agréable à l’œil dans toute œuvre est loin d’être superficielle. La beauté d’un poème comme celle d’un tableau saura assurément nous ravir, et dans mon cas, m’aider à surmonter mon quotidien.
La designer et dessinatrice Pony a publié un post sur Instagram mardi dernier abordant la maladie mentale, mais dans lequel elle affirmait également : « Une des choses qui me tracassait beaucoup c’était mon utilité dans la société. Est-ce que le travail d’un artiste est si important? Est-ce que je me responsabilise face au «following» que j’ai? »
Cela met donc en lumière, à mon avis, que le domaine de l’art n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur, et qu’il est encore ardu de vivre du travail de son imagination.
Je proclame toutefois haut et fort cette ode aux artistes. Malgré les obstacles, continuez à créer. Vous avez de la valeur, et vous donnez cette valeur à notre collectivité.
Continuez à inventer, innover et vous produire sur toutes les plateformes qui vous allument. Le monde en a besoin. J’en ai besoin.