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Pourquoi j’ai finalement accepté de prendre une médication pour vaincre mon anxiété
Crédit: Pixabay

Chaque soir depuis plus d’une semaine, je prends une médication afin de m’aider à vaincre l’anxiété. Ce geste, qui paraît si simple, je le croyais impensable depuis près de cinq ans.

J’ai cependant atteint un point où je suis fatiguée. Je dirais même que je suis épuisée, vidée. C’est ainsi que j’en suis venue à croire que d’accepter de prendre une médication est loin d’être un échec, mais un pas vers le bien-être.

 Mon secondaire a été parsemé d’anxiété généralisée et d’un trouble alimentaire. À la suite de consultations avec une psychologue, elle m’a entre autres proposé de prendre de la médication. Je croyais que cette action consistait à m’avouer vaincue, et j’ai essayé de gérer mes pensées intrusives par moi-même.

Au fil des ans, mon anxiété ne diminuait cependant pas, mais je croyais toujours que d’accepter de prendre des médicaments équivalait à une défaite.

Après un an au Cégep, je n’ai pourtant jamais autant rempli ma vie de mille et une activités. Toujours sortie, j’ai vu une quantité non négligeable de spectacles et fait un bon nombre de tournées de bar. Rester chez moi me confrontait directement à mon mal-être, et j’étais incapable de demeurer seule avec moi-même.

À 18 ans, je me sentais aussi fatiguée que si j’en avais 60. Malgré mes nombreuses activités ou les biens matériels que je me procurais pour donner un sens à mon quotidien, je me sentais vide, et mes angoisses me rattrapaient.

L’éventualité de vivre de cette façon pour le reste de mes jours m’est tombée sur la tête. Comme je considérais cela comme impensable, j’ai décidé d’entreprendre un nouveau moyen pour gérer mes pensées anxieuses qui viennent constamment s’incruster dans ma tête: la médication.

J’ai cessé de voir la prise de cet outil comme une faiblesse de ma part, mais plutôt comme une façon d’aller mieux dans un moment où j’en ressentais le besoin. J’ai dû accepter que je ne sois pas parfaite, et que comme chaque être humain, j’aie mes défauts et mes faiblesses.

À force de m’investir dans l’image que je projette aux autres et de m’y complaire, j’ai oublié d’entretenir celle reflétée à l’intérieur de moi-même, avec laquelle je compose chaque jour. Parce qu’en effet, les autres n’accèdent pas à la vérité de mon état d’âme, sous mes quatre couches de maquillage, mes habits sélectionnés avec soin et ma bonne humeur simulée au visage.

Est-ce que ce moyen de guérir sera la bonne façon de remédier à mon anxiété? Seul l’avenir nous le dira. Pour le moment, je crois qu’il est primordial de prendre une pause pour prendre soin de soi. Puisque vous serez la seule personne qui vous accompagnera chaque jour de votre vie, vous sentir bien avec vous-même devrait être une priorité.

Bref, si vous ne vous sentez pas bien, il est primordial de vous accorder du temps, et de consulter des spécialistes au besoin. Puisque chaque individu mérite d’être heureux et en paix avec lui-même, non?

 

Si vous avez besoin d’aide ou d’une oreille à qui parler, contactez la Ligne d’Écoute Entraide au 1 844 294-2130.

 

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