Je suis la première à prôner partout la nécessité de donner et surtout, de redonner. D’être là pour ceux qui comptent pour nous quand ils en ont besoin et de toujours être un million de fois reconnaissante pour l’aide apportée. Je suis celle qui donne des heures de bénévolat sans les compter, qui cuisine pour tous, qui passe une moppe chez un ami pour le plaisir et pour lui faire plaisir. Enfin, j’étais celle-là jusqu’à la fin de l’été.
Ça fait quelques mois que ma vie est un désastre. Je vois circuler partout sur les médias sociaux la citation « On a scale from Marie Kondo to Fyre Festival, how is your life? ». J'aimerais bien que la mienne soit annulée comme le Fyre Festival, mais je dois dealer avec et elle est loin d'être digne de Marie Kondo.
Je suis en déménagement perpétuel depuis septembre, alors que je mets habituellement 80% de mon salaire de côté, mon compte de banque a été dans le négatif une dizaine de fois dans les derniers mois. Je n'arrive plus à trouver à qui je dois de l’argent. Ma tête est un chaos total. Moi habituellement si organisée, je cherche même mes mots.
Dans un contexte désastreux comme ça, vous n’êtes pas sans savoir que je reçois du support de mon entourage. Énormément! Depuis 6 mois. Et je n'ai rien à donner en retour. J'ai perdu l'étincelle qui brûle habituellement dans mes yeux. J'ai perdu mon immense générosité. J'ai perdu la force de dire merci.
Alors, pardonnez-moi si j'oublie de sourire à vos compliments. Si je ne semble pas choyée et si je semble prendre toute source d'aide comme acquise. Je garde en mémoire toute l'aide qui m'a été donnée et je saurai vous remercier un jour. Pour l'instant, la seule idée qui me vient en tête ce sont des fleurs et je n'ai même pas la force d'appeler le livreur. (En plus, mon compte de banque est… encore… à 0!!) Je sais qu’un jour, ma vie reprendra son cours. Qu’un jour je saurai vous remercier, je vous demande seulement un peu de patience. En souhaitant une pause dans les malheurs pour un temps.