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Je suis en amour avec l’idée de tomber en amour #PisÇaGosse
Crédit: Mishal Ibrahim via Unsplash
Voici un exemple ce qui se passe entre mes deux oreilles chaque jour ou presque :

D'abord, une mise en situation : le gars à côté de moi en classe, est pas pire beau. Son t-shirt aussi. Mon hamster se lance dans une course effrénée.    

Quinze minutes plus tard, je marche vers chez moi. Je pense : « C’est-tu le bon, vais-je être capable de dealer avec sa chaîne en argent (j’ai toujours trouvé ça vraiment laid)? »

En soirée, j’ai déjà parlé de lui à deux ou trois ami.e.s, j’en interroge une : « Mais vais-je être capable de dealer avec lui s’il n’aime pas voyager? », mon amie de me répondre : « Ben, oui y’aime voyager. Tout le monde voyage en 2018. » Et en effet, après l’avoir stalké (en devinant son nom de famille tel Mesmer), il avait l’air très heureux sur ses photos de vacances au Vietnam avec sa blonde de longue date.

Bref, je me sens humiliée et ridicule pendant quinze minutes. Et je recommence. Quand le nouveau gars ciblé s’avère être célibataire et down pour moi, je suis tellement heureuse de concrétiser ce semblant de kick que je saute des étapes pour éviter de m'apercevoir que ce n’est pas le bon (et whatever ce que cela implique) et je m’emballe dans une vie commune imaginaire.  

Tomber en amour, ou quelque chose qui ressemble à ça, me procure un high intense qui me fait penser à ma toune préférée, à une poutine, et même, à une drogue. Mais qu’est-ce que ça donne de tomber aussi facilement pour quelqu’un?

Voici une courte liste :

  • Me retrouver dans des relations pas toujours bonnes pour moi, car je surélevais mon partenaire, le mettais sur un piédestal. (Il semblerait, avec du recul, que lorsque quelqu’un ignore mes messages, ce n’est pas sexy, mais bien irrespectueux.)
     
  • Graduellement et sans m'en rendre compte, arrêter de souligner les choses que j’aime, comme la grandeur de Lana Del Rey par exemple, dans mes publications Instagram et essayer d’attirer l’attention du mec en question avec SES intérêts à lui. (Devenir une pâle copie de moi-même, ignorer la petite voix dans ma tête qui dit : « J’haïs ça, le métal. » )
     
  • Me rendre compte que bien souvent je m’imagine un dialogue amoureux qui ressemble plus à un monologue interne passé au blinder avec les films dans ma tête, une pincée d’anxiété, pis des discussions entre ami.e.s qui me crinquent à continuer à adopter ce comportement, ma foi, un peu too much.

J’ai vu une citation de source fiable de l’actrice Amy Adams, l’autre jour. Elle disait : « I spent most of my 20s looking to find a man. What a waste of energy ». Eh bien, #Word. Je vais aller travailler sur mes projets, à plus.  

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