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Mon premier test de grossesse – Partie 2
Crédit: Janko Ferlič/Unsplash

Si vous avez manqué la première partie, vous pouvez la lire ici!

27 mai 2018, la date qui m’a donné l’idée d’écrire cet article.

Mon cycle était maintenant d’une durée de 40 jours et peut-être plus encore. J’étais convaincue que je n’étais pas enceinte, mais je ne me sentais pas pour autant dans mon « SPM ».

Cependant, mon processus de pensée était tout aussi différent. Je commençais déjà à me faire un plan financier si jamais j’étais enceinte. Je m’étais créé des répliques si jamais mon copain ne voulait pas l’enfant et tous ces genres de scénarios.

Mon copain et moi sommes en appartement depuis un temps et je sais que nous n’aurions pas été si « mal pris ». Ç’aurait été un très gros imprévu dans toutes les sphères de nos vies, mais je l’aurais gardé et accueilli avec tout l’amour monde. Toutefois, je sais que je n’étais pas physiquement prête pour la grossesse. Je suis prête à avoir des enfants, mais pas encore à enfanter.

Je pensais à la timeline de ma vie pour les quatre prochaines années. Je pensais au prix des couches, où on allait mettre le lit du bébé et quand on allait devoir déménager pour qu’il ait sa propre chambre. Je pensais à la garderie, à combien ça allait coûter et si mes parents accepteraient de le garder quelques fois par semaine, pour nous sauver de l’argent. Je pensais jusqu’à quel moment j’allais devoir repousser mes études. Je me demandais si j’allais réussir à avoir assez d’argent durant ma grossesse et à mon copain qui allait devoir continuer à faire des 40 h semaine pour subvenir à nos besoins. Je pensais aux vêtements que j’allais devoir lui acheter, et souvent, appart de ça, parce qu’il grandirait si vite. Je me demandais on allait avoir assez d’argent pour nourrir une nouvelle personne. Je me disais que ce n’était pas si grave si mon copain et moi mangions moins ; notre enfant serait la priorité.

Je pensais à mon corps, aux changements qu’il subirait pendant et après la grossesse. Je m’imaginais déjà avec un beau ventre, mais je ne suis pas prête à réellement me voir avec. Je pensais à mes seins qui allaient grossir et faire mal. Je pensais à l’accouchement. Je pensais à vivre avec un enfant. Shit got real dans ma tête. J’ai eu peur pour vrai. Je me disais : « Je peux pas le garder. Mais non, Do! Garde-le, c’est contre toi de te faire avorter. Mais en même temps, ça va tellement faire de marde dans ton couple pis dans vos vies. Mais en même temps, c’est le plus cadeau. » C’était des pensées opposées back and forth.

Je suis arrivée à l’appart avec le test dans le sac du Jean Coutu. Pis ça coûte fucking cher en passant pour un seul maudit test. Je n’avais pas dit à mon copain que j’allais en acheter un. Donc en arrivant, je lui ai dit : « Je vais avoir besoin de toi. Avec moi. J’ai acheté un test. » Je repoussais ce jour où j’allais bien devoir en faire un. Je me disais que mes règles allaient finir par arriver, et que si mon cycle se rendait à 40 jours, je devrais faire un test.

J’ai voulu en acheter un la journée d’avant. Je suis passée devant la tablette des tests, j’en ai pris un dans mes mains, mais l’ai reposé à sa place. C’était la première fois où j’en achetais un par moi-même.

Quand j’y pense fort-fort, je me rends réellement compte que je ne suis pas prête à devenir maman. Je veux être maman, j’ai envie d’être maman au plus profond de mon cœur (mes amies en sont témoins hihi) et je capote devant tout ce qui est pour bébé, je trippe à écouter les vlogs d’Alexandra Larouche, j’en rêve! Mais tout ça n’est encore seulement qu’un souhait pour le futur. Je me regarde la bedaine et je la caresse (ok bizarre) devant le miroir pis j’ai hâte.

Avant de faire mon test, on s’est pris fort dans nos bras, pendant que je pleurais. Il m’a dit « ça va bien aller » et il m’a serrée encore un peu. Je n’étais pas stressée, je savais au fond de moi que le test allait être négatif, mais des fois que…

Le test était négatif. Nos pensées étaient soulagées. Tout a bien été.

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