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J’ai vécu de l’épuisement et je me sens encore coupable
Crédit: Amadeo Muslimovic/Unsplash

Récemment, j’ai vécu une période très difficile, et bien que je me dise que ce n’était pas nécessairement de ma faute, je ne peux pas m’empêcher de me sentir mal.
 
Je me sens mal de ne pas avoir su être plus forte. Je me sens mal de ne pas avoir pu tout accomplir et tout affronter. Ça n’a pas de sens de penser ça, je le sais.

Je me sens mal de ne pas avoir arrêté quand j’ai senti la fatigue s’installer, ou encore quand j’ai su que je n’en pouvais plus.

Je me sens mal de ne pas avoir écouté mon entourage quand celui-ci m’a dit que c’était trop.

Je me sens encore plus mal quand même mon corps m’a crié ses signaux de sa voix la plus stridente, et que j’ai voulu le faire taire davantage…
 
Ma tête sait que je ne devrais pas me sentir mal d’avoir été épuisée ni d’avoir fait l’erreur de continuer. Mon cœur, lui, ne peut en démordre. J’essaie de me résonner, mais on dirait que ça ne fonctionne que momentanément. Puis, la peur de retomber dans l’épuisement ou la peur de tout gâcher revient. Je la chasse parfois habilement, mais elle refait surface.

La maudite.

Ma tête sait aussi que ça ne sert à rien de vouloir chasser la peur, car elle est un véhicule puissant. Un véhicule avec un moteur turbo qui ne s’épuise que si on lui permet d’exister un peu plutôt que de tenter de l’abattre. Cette peur est par instant trop forte et l’envie qu’elle disparaisse l’est encore plus dans ces moments-là.
 
Je suis loin d’être la championne du respect de mes limites … Je me sens toujours aux abords de l’overbooking. Je dois y résister très très fort. Pour éviter de basculer.

Il est souvent trop automatique pour moi, comme s’il s’agissait d’un mécanisme de réflexe, de dire oui et de répondre aux besoins d’autrui en m’oubliant. En m'oubliant, par peur de décevoir. 

J’apprends tranquillement à être plus douce envers moi.
J’apprends à croire que mes besoins ont le droit d’avoir leur voix.
Et plus important encore, j’apprends, doucement et tranquillement, à leur tendre un peu plus l’oreille…

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