Les résolutions de mise en forme : une bonne idée?

À la fin de l’année, après le temps des Fêtes, beaucoup de personnes sentent le besoin de se (re)mettre en forme. T'sais, après avoir mangé la moitié de la tourtière de Grand-Maman, c’est possible de se sentir un peu trop plein.e. En plus, nous sommes bombardé.e.s de publicités de produits amaigrissants, d’appareils d’exercice, sans parler des tonnes de selfies sur Facebook et Instagram d’hommes et de femmes qui s’entraînent… Tellement qu’on en vient à se demander si on ne devrait pas faire la même chose. Mais est-ce une bonne idée?

Première chose avant de se lancer dans ce projet : quelles sont nos motivations? Autrement dit, il faut déterminer si nos raisons sont viables à long terme. Si on paye un abonnement au gym en espérant ressembler à un.e culturiste dans 3 mois, il y a fort à parier qu’on soit découragé.e.s avant ça. Si c’est parce qu’on se trouve moche à cause d’un surplus de poids, cette motivation risque d’être à double tranchant, car faire de l’exercice ne garantit pas que vous vous trouverez beau ou belle une fois que le poids souhaité sera atteint. D’autant plus que la beauté du corps n’a absolument rien à voir avec le poids ni avec le pourcentage de gras ou de muscle.

Une motivation saine nous fait sentir bien, peu importe s’il y a des résultats visibles ou non. Plusieurs fois sur ce blogue, on a plaidé pour une image corporelle diversifiée et montré que la perte de poids ne veut pas forcément dire qu’on est plus en santé. D’ailleurs, « être en santé » est un concept qui a évolué dans le temps. De nos jours, on sait que c’est une combinaison de facteurs. Pas besoin d’avoir le corps et l’entraînement d’un.e athlète olympique pour se dire qu’on a réussi sur ce point. Alors, si au début de l’année on a envie d’être plus en santé, tout simplement, voici quelques conseils :

1. La santé mentale
Aucun régime, diète, mise en forme, activité ou sport ne peut totalement régler un problème psychologique. C’est sûr que ça aide, en partie grâce aux endorphines produites lors de la pratique d’un sport, par exemple (comme aussi lorsqu’on fait l’amour… #J'disÇaDeMême). Ces neurotransmetteurs nous font sentir bien et peuvent réellement aider à gérer notre stress et nos angoisses, mais ça ne guérit pas tout. 

Plusieurs solutions existent ; il faut donc prendre le temps de voir quels sont nos besoins et bouger en conséquence. Si une situation quotidienne nous stresse beaucoup, peut-être qu’une activité relaxante, comme le yoga ou la méditation, pourrait nous faire du bien. D’un autre côté, si l’on a un problème d’estime personnelle, le plus important serait de se concentrer sur ce qu’on réussit. Par exemple, on peut faire une liste de tous nos accomplissements dans la dernière année. Cet exercice nous permet d’arrêter de se comparer aux autres, ce qui souvent nous dévalorise. Cependant, si vraiment on se sent mal à l’intérieur, il ne faut jamais hésiter à consulter un.e professionnel.le ou à parler à une personne en qui on a confiance pour recevoir l'aide nécessaire.

2. L’alimentation
Notre santé globale repose beaucoup sur ce point. Je le dis tout de suite : tous les régimes et les diètes destinés à nous faire perdre du poids ne sont pas efficaces et ne nous rendent pas plus en santé. Voilà, c’est dit. Encore une fois, si vous avez des inquiétudes quant à la nourriture, vous pouvez consulter un.e professionnel.le de la santé pour en discuter.

Tout d’abord, on peut commencer par faire de meilleurs choix concernant les aliments. On y va graduellement, par exemple, essayer une ou deux nouvelles recettes plus santé pendant la semaine. Il ne faut pas tomber dans le piège de manger seulement de la salade du jour au lendemain. L'idée n'est pas de se priver, mais de revoir certains choix! On risque de se sentir mal et de céder à des rages de bouffe dès que les semaines passeront.

Aussi, on peut revoir nos portions. C’est sûr que c’est agréable d’avoir le ventre plein de tous les bons plats de Noël et, on va se le dire, ça fait du bien à l’âme, de temps en temps. Un bon indicateur serait de ne plus avoir faim, mais de ne pas se sentir bourré.e non plus. Par contre, attention de ne pas trop réduire, surtout pour celles et ceux qui s’entraînent régulièrement. Il est normal de manger plus lorsqu’on dépense plus d’énergie. Mais il ne faut pas oublier de se permettre nos petits plaisirs quand on en a envie, comme le chocolat!

3. Le sport
Ici, les possibilités sont infinies, ou presque. Pas besoin d’aller au gym 4-5 fois par semaine pour être en santé. Si on ne bouge pas vraiment au quotidien, juste aller prendre une marche à quelques reprises dans la semaine peut déjà nous apporter des bienfaits. On peut aussi se trouver un ou une partner pour s’encourager mutuellement. Si on préfère les activités de groupe, beaucoup d’endroits offrent la possibilité de venir essayer, sans avoir à payer un abonnement. Comme ça on peut vraiment savoir si on aime ça avant de se lancer. Parce qu’au fond, c’est ça la clé. Avoir du plaisir. Si on aime ce qu’on fait, que ce soit de la course, de la Zumba ou simplement de la marche, on ne verra pas ça comme une corvée. Et on risque beaucoup plus de continuer.

Bref, rappelez-vous une chose : malgré tout ce que la société peut nous envoyer comme message (encore…), vous n’avez pas besoin de changer votre apparence. Pour être en santé, il suffit d’accorder de l’importance à notre état psychologique, de manger mieux, de bouger un peu plus, de faire des activités qu’on aime et, surtout, d’avoir du plaisir.

*Cet article n'a pas été rédigé par une professionnelle de la santé et vise à donner de simples conseils quant aux projets de mise en forme qui riment souvent avec la fin de l'année. Si vous entreprenez un plan d'entrainement ou de nutrition, assurez-vous d'en avoir discuté avec un.e professionnelle de la santé d'abord. Consultez cette page pour une liste de ressources.