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Mon déménagement à l’étranger : l’épreuve des valises
Crédit: Erwan Hesry/Unsplash

C’est difficile de saisir le meilleur moment pour commencer à faire ses valises. Organiser un déménagement, c’est vraiment une question de timing. En attendant de passer à l’action, Chouchou et moi avons fait des listes. Il en est le king : il adore en faire, tout le temps, pour tout et toujours avec un enthousiasme débordant, de l’épicerie aux invité.e.s de nos fêtes d’anniversaire en passant par les rénovations à entreprendre. Ça nous a aidé.e.s à nous projeter et à nous organiser même si elles n'ont été respectées que très approximativement finalement. Apporter avec moi mes épices et mes livres de cuisine préférés était peut-être un peu trop ambitieux…
 
J’ai commencé par ranger mes vêtements d’hiver – d’aucune utilité en plein mois d’août – puis rapidement, je me suis retrouvée embêtée. J’ai passé mon temps à faire et défaire mes bagages pour trouver le morceau de vêtement que je voulais vraiment enfiler et chercher les boucles d'oreille parfaitement agencées. J’ai vécu une semaine dans mes valises : je me suis alors sentie à moitié chez moi et à moitié déjà partie. Finalement, je suis restée avec l’impression d’avoir gaspillé les dernières heures avant mon décollage pour régler des détails auxquels j’aurais eu intérêt à penser avant. J’aurais préféré aller bruncher tranquillement plutôt que de refaire à l’arrache mes bagages.
 
J’en viens donc au contenu de cesdites valises. Honnêtement, ça vaut vraiment la peine de s'offrir le luxe d’une deuxième parce que 23 kg, ça s’atteint rapidement. Certes, j’ai apporté avec moi l’essentiel : des vêtements, une brosse à dents et un imperméable. Des chaussures pour toutes les occasions, un sac, mon ordinateur, ma Diva Cup et mon maillot de bain… J’ai trouvé aussi (sinon plus) important d'y mettre des produits, des livres ou des photos qui me font du bien ou qui ont une valeur sentimentale ; bref, des objets que je ne pourrais pas racheter une fois partie. J’ai donc avec moi une partie de ma ludothèque, plusieurs de mes thés préférés et quelques outils de cuisine (dont mes tasses et mes cuillères à mesurer qui ne se trouvent pas en France). J’ai aussi des photos pour afficher dans ma chambre et d’autres souvenirs que je chéris précieusement. Pour moi, trouver cet équilibre, être à la fois pratique et sensible à ses besoins, m'a aussi beaucoup aidée à envisager mon départ. Je sais d'avance que je vais parfois avoir les blues de la maison et que je serai heureuse d'en avoir des petits morceaux avec moi…
 
J’ai donc quitté mon appartement avec mes deux valises – une dont le contenu serait considéré comme bien inutile par plusieurs – et Ourse que je n’allais certainement pas laisser à la maison. À l'enregistrement, j’ai évidemment dû ouvrir une nouvelle fois mes bagages afin de les alléger et enfiler deux pulls, un manteau de laine, un imper et des bottes pour prendre confortablement l’avion. Mais ça, j’ai l’impression que c’est un passage obligé pour toute personne déménageant à l’étranger même pour une seule année…

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