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Être né.e pour un petit pain, c’est assez, on doit profiter des occasions favorables!
Crédit: tryam/Shutterstock

Récemment, une opportunité assez folle m’est tombée dessus. Et quand je dis tomber dessus, je pèse mes mots. Je ne m’y attendais vraiment pas. Évidemment, ma première réaction était la joie et l’excitation (un peu trop intense).
 


Crédit : Giphy
 

Malheureusement, mon feu de joie trop brûlant a vite été éteint par cette petite voix plate qui me susurre souvent à l’oreille des pensées de marde. Cette petite voix, elle fait deux choses : elle me dit que je ne suis sûrement pas assez compétente (syndrome de l’imposteur much), mais surtout, elle me questionne, insidieuse.

Pourquoi est-ce que je mérite ça? Et défilent dans ma tête le portrait de tous ceux qui n’ont pas ma chance et qui la mériteraient dont plus que moi. Qu’ai-je donc fait pour avoir cette chance? Non, vraiment ce n’est pas juste. Ils ont commis une erreur c’est certain. Et me voilà pleine d'appréhension alors que peu de temps avant, j’allais annoncer ma bonne nouvelle avec joie à mes proches. Ouin, mais telle aime pas sa job, ou truc aussi aimerait ça et blablabla. Osti de pensée judéo-chrétienne.

Ça me fâche parce que je prends conscience que je me sens toujours comme ça. Pour tous les aspects de ma vie que j’aime et qui vont bien, je me sens presque mal de les apprécier et d’être heureuse.

Parce que je ne comprends pas pourquoi j’aurais le droit au bonheur et pas les autres.
Je comprends le beau sentiment. C’est sûr que tout le monde mérite sa chance autant que moi et que c’est vraiment injuste de voir que j’ai accès à des opportunités qui semblent inaccessibles pour d’autres.

Mais à un moment donné, y’a des limites, limites que je crois avoir franchies depuis longtemps. Pourtant, je me trouve ambitieuse, à ma mesure. J’aime avoir des projets, des objectifs. Je suis fière de moi et de ce que j’accomplis. Je ne comprends pas pourquoi, dès que le « hasard » me favorise un peu, je me fais un devoir de me dévaloriser. Se déshabiller pour habiller le voisin, ça ne mène pas bien loin pourtant.

Les chances sont élevées en plus que si ça avait été quelqu’un d’autre, je n’aurais pas pu m’empêcher d’éprouver une pointe de jalousie et d'avoir l'espoir d’être la prochaine personne chanceuse.

Donc, oui. Peut-être que le hasard fait bien les choses parfois pour moi, et d’autres fois non. Eh oui, je préférerais que tout le monde ne connaisse que du succès tout le temps, mais ce n’est pas moi qui décide, et me dévaloriser à grands coups de culpabilité mal placée et de malveillance envers moi-même n’aidera personne à atteindre ses objectifs.

Crédit : Giphy

Ce n’est pas comme si j’avais vraiment le contrôle là-dessus. Je me dis que le mieux que je puisse faire, c’est de soutenir et encourager les autres dans leurs réussites et travailler à long terme pour que chacun ait sa chance. Ah! Et surtout de profiter de mes joies et des occasions du mieux que je peux.

Avez-vous déjà ressenti quelque chose de semblable?

 

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