
J’ai cligné des yeux plusieurs fois. WHAT. WHAAAT. WHAAAAAAT. Texté le chum, texté les amies qui attendaient la réponse avec moi, appelé la mère parce qu'il fallait absolument que j’extériorise ce trop-plein de joie avant d’exploser en plein bureau.
La question s’est pointée, sournoise : « T’es sûre d’avoir ce qu’il faut pour être blogueuse mode? »
Et moi de rester sans réponse. Je suis une passionnée (maniaque) de mode, OK. J’adore écrire et je pense le faire pas si pire, oui. Mais est-ce que je vais être assez intéressante pour qu’on ait envie de me lire? Est-ce que je suis capable?
L’affaire, c’est que c’est chaque fois la même affaire. Et que je la connais trop bien la petite voix du doute. Celle qui me ramène les pieds sur terre pour me faire voir les côtés sombres de la chose, que ce soit un premier voyage en solo, un déménagement en couple ou un nouveau projet professionnel.
« Ça va peut-être tuer ton couple. »
« Tu risques de te planter solide, t’as jamais fait ça. »
Car si je croyais naïvement que j’arrêterais de douter un jour, quand je serais grande, je n’y crois plus aujourd’hui, à l’aube de mes 29 ans. J’essaie très fort de voir le doute comme une occasion de peser les pour et les contre, de me faire une meilleure idée d’ensemble – sans devenir esclave de la petite voix pour autant, parce qu’elle n’est rien que ça, une petite voix. Elle n’a aucune idée de ce qu’on peut accomplir.