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Appréhender la fin de l’université : quand terminer ses études signifie faire le deuil d’une étape importante.
Crédit: Sakeeb Sabakka/Flickr.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours viscéralement détesté les fins. Fin du secondaire, fin d’un emploi d’été, fin d’un voyage… Et voilà que je termine l’université cette année, après un baccalauréat en journalisme.

Ces trois années ont marqué un tournant dans ma vie. Mon premier appartement, une nouvelle ville, un cercle d’amis complètement différent et aussi la découverte d’un domaine qui me passionne infiniment plus que j’aurais pu me l’imaginer.

Être étudiante, ça signifie beaucoup plus que d’assister à cinq cours par semaine. C’est aussi tisser des liens serrés avec ses collègues de classe, aller prendre des bières improvisées à la fin d’un cours, luncher entre amis au beau milieu d’une journée chargée. C’est les implications étudiantes, les stages, les sorties, les partys.

Aujourd’hui, je vois la fin approcher et je réalise combien toutes ces petites choses vont cruellement me manquer. J’ai surtout du mal à imaginer ma vie sans la présence quotidienne de toutes les personnes qui ont été le centre de mon univers pendant trois ans.

Crédit : Gifwave 
 

Il y a aussi cette question insidieuse, tapie dans un coin de ma tête : « Je fais quoi après? ».

Je me vois bien mal débarquer pour de bon sur le marché du travail à 22 ans. Je me vois tout aussi mal retourner aux études pour une longue période. En même temps, après 18 ans sur les bancs d’école, l’idée d’arrêter d’étudier définitivement me donne le vertige.

Pour l’instant, je caresse le rêve un peu fou de partir faire une maîtrise d'un an en Europe. Mais ce projet, aussi génial soit-il, ne change rien : je devrai faire le deuil d’une période importante de ma vie, et des gens qui ont rendu ces années si belles.

Je ne veux pas être fataliste, je suis consciente que mes amis ne cesseront pas d'exister et qu'on ne coupera pas les ponts avec la fin de notre bac, mais je ne suis pas naïve non plus. Je sais bien que beaucoup de choses vont changer, que tout le monde va prendre des chemins différents et que mon cercle d’amis d’université risque de s’effriter un brin avec les années.

Pour l’instant, je profite des quelques mois qu’il reste à mon baccalauréat. Parce que les bières de fin de soirée, les travaux d’équipe et les nuits blanches passées à étudier font encore, pour un petit moment, partie de mon présent.

Avez-vous un petit pincement au cœur à l’idée de finir vos études? 

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