Littératures et cinéma : les œuvres populaires les plus mal comprises.

Un jour que je passais du temps sur les Internets, un post sur Tumblr est entré dans ma vie et l'a changée à jamais. Ou plutôt, il m’a fait réfléchir sur un concept fixe pendant au moins 20 secondes, ce qui tient du miracle avec mon attention très volatile.

Le voici :

Crédit : isaacedlahey/Tumblr

Vous êtes-vous déjà arrêté pour examiner les œuvres populaires et comment le public les interprète? Ça fait souvent peur, et plus souvent encore, ça fait mal au front à force de faire des facepalms.

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Il y a, selon moi, deux sortes de mauvaises interprétations. En premier, celles qui résultent d’adaptations cinématographiques de livres cultes, où Hollywood a mis l’accent sur la mauvaise chose. Ensuite, celles que le public et/ou les analystes ont cruellement botchées. Spoiler alert x 50.

Les plus criantes de la première catégorie sont : la série Hunger Games et He’s Just Not That Into You.

Hunger Games, c’est pourtant simple et je ne m’éterniserai pas. Le triangle amoureux entre Katniss, Peeta et Gale a été boosté de manière impressionnante. Surtout quand le personnage principal répond intérieurement « At the moment, the choice would be simple. I can survive just fine without either of them », à Gale qui affirmait « Katniss will pick whoever she thinks she can’t survive without ». Enfin, la parfaite interprète de Prim a compris. Et elle avait 11 ans quand elle a dit ça.

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He’s Just Not That Into You contenait une morale extraordinaire : « Ce n’est pas la fin du monde si la personne qui vous intéresse n’est pas intéressé(e), vous n’êtes pas une personne inférieure! » Et Hollywood en a fait une comédie romantique basic. Bra-vo.

Seconde catégorie, les nominés sont 500 Days of Summer, Fight Club, The Great Gatsby et Lolita.

500 Days of Summer. Bon. Combien de fois ai-je entendu #LesGens basher le personnage de Zooey Deschanel? Non mais t'sais! Quelle méchante! Elle a OSÉ ne pas être amoureuse d’un good guy! Voici ce que notre héroïne en a dit au magazine Playboy.

Fight Club. Oui-oui, Tyler Durden est super cool et charismatique, mais… ce n’est PAS une bonne personne et il n’est pas supposé être encouragé et célébré. ~~En plus de ne pas être vrai~~. Le personnage d’Edward Norton condamne les actions de Tyler et réfère à sa période avec lui comme « a very strange time in [his] life ». Tyler a des idées intéressantes, mais appliquées, elles sont super problématiques. Next.

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The Great Gatsby. Hiii Seigneur. The Great Gatsby n'est PAS une histoire romantique, je répète, ce n'’est PAS une histoire romantique. Jay Gatsby est un obsessif qui a idéalisé sa belle Daisy (qui est une égoïste, narcissique et pas ben ben fine) en associant le fait d'être avec elle avec celui d'avoir réussi sa vie, pour des raisons superficielles. À ses yeux, que Daisy laisse son mari pour lui serait l’ultime réalisation : d’avoir battu quelqu’un qui « comes from old money » en plus de pouvoir continuer à étaler sa richesse de manière somptueuse. Jay Gatsby est un ancien pauvre qui vit de désillusions et de social standing bidon.

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Maintenant, la pièce de résistance : Lolita.
Vous connaissez tous l’expression « une Lolita », n’est-ce pas? Une jeune fille qui, comme dirait Britney, est « not a girl, not yet a woman », est super sexuelle et séduit les messieurs? Voici là où ça devient creepy. Lolita, 12 ans, n’est aucunement séductrice. Le livre de Vladimir Nabokov est écrit du point de vue d’un « unreliable narrator » qui est un… pédophile! Le narrateur viole Lolita, ce qui en dit long sur la soi-disant sensualité précoce de cette dernière.

Humbert Humbert est sexuellement obsédé par Dolores (de son vrai nom) et par les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans en général. Je vous laisse réaliser à quel point c’est dégueulasse que les gens considèrent Lolita comme une séductrice, alors que tout ce qu'on sait d'elle vient du point de vue d’un monstre pervers qui essaie de justifier ses crimes.