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Le culte de la blancheur : un phénomène inquiétant.
Crédit: Boytownmag

De mes origines, j'ai hérité du nez-typique-arabo de mon grand-père, du caractère bouillant de ma mère et du teint basané de mes ancêtres du désert. 

Avantages : 

  • Je bronze facilement.
  • J'ai un teint hâlé à l'année.

Désavantages :

  • Pour moi, aucun. 

J'ai toujours accepté la couleur de ma peau, même si des termes comme nègre du désert ont déjà chatouillé mes oreilles. Je n'ai jamais chercher à la cacher sous des tonnes de fond de teint ou crème en tout genre. En fait, ça m'a toujours laissé indifférente. 

Par contre, je peux comprendre le struggle de certaines femmes face à la couleur de leur peau. Chacun ses complexes. Sauf que je ne peux pas m'empêcher de me questionner sur le phénomène du blanchiment de la peau. En effet, la tendance de la dépigmentation connaît un grand essor un peu partout en Afrique, en Asie et réussit même à se frayer un chemin en Amérique du Nord. 

À lui seul, le marché du blanchiment de la peau équivaut à 10 milliards de dollars. Et ça, c'est sans compter tout le côté DIY de ce phénomène de beauté.

En plus d'être une tendance mode malsaine, raciste et inégalitaire, les produits éclaircissants sont nocifs pour l'épiderme. En Afrique, il n'est pas rare que crème, lait de corps ou savon soient mélangés à de l'eau de javel. 

Par chance, certains pays se sont pris en main. Notamment le Sénégal, où il est interdit aux enfants et aux adolescents d'utiliser des produits dépigmentants. En Inde, The Advertising Standards Council Of India a mis sur pied un guide contre les publicités faisant la promotion du culte de la blancheur, et par la même occasion, les produits éclaircissants. 

Cette mentalité pernicieuse qui veut que la peau noire soit associée à l'esclavagisme et marquant l'infériorité des gens foncés par rapport aux blancs doit cesser d'exister. Égalité et amour pour tous, qu'ils disent. Faudrait peut-être commencer à y croire…

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