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On jase: de la nordicité & le québécois frileux

Une scène d’hiver de Jean Paul Lemieux, mon peintre pref. Via ici, crédit photo: J-F Caron.

 

Peu à peu, le froid s’installe. Je sais, hier il faisait comme 11 degrés, sauf que… Sauf que ça s’en vient, que vous le vouliez ou pas. L’air sent le froid, y’a d’la neige à St-Donat, j’écoute en boucle Blue Christmas.

Ce qui m’amène à réfléchir.

Cela fait longtemps que le débat fait rage. Ceux qui acceptent l’hiver versus ceux qui ne l’acceptent pas. Les snowbirds versus les amoureux du ski-doo. Ceux qui se descendraient en traîne sauvage la côte Berri versus ceux qui défrosteraient même le Bonhomme Carnaval.
Les ti-coats de cuir versus les Canada Goose.
Les pas-de-collants-quand-même pour sortir au 1234 versus les chocolats chauds à la maison.
Ouais, tout ça.

Parce qu’au Québec, on n’assume pas vraiment l’Hiver. On a beau asseoir notre promotion touristique là-dessus, on sacre collectivement dès le 26 décembre. On névrose tous ensemble sur les prochaines TEMPÊTES DU SIÈCLE 6 mois sur 12.
À quelque part, on a pas accepté nos quelques arpents de neige originels. T’sais, la Normandie, c’est au nord de Paris, mais c’est pas Fermont non plus. Nos ancêtres furent poly-traumatisés par le froid (et accessoirement, le scorbut) et depuis cette peur ancestrale s’intériorise en nous & notre obsession envers MétéoMédia.
C’est clair, le peuple québécois n’accepte pas sa nordicité. C’est Frédéric Metz qui l’a dit, selon Josiane. Pis moi, Metz, je le crois. C’est l’homme derrière le À dans UQÀM, alors, eh.

Ma solution:
Assumons-nous.
Soyons fiers.
Écoutons en boucle Mon oncle Antoine (ou La guerre des tuques). N’ayons pas peur de profiter de la petite brise à -32°. Faisons de la crazy carpet encore et encore. Que cela soit perceptible jusque dans nos habits d’hiver. S’habiller comme en octobre mais en février, ça suffit. S’assumer, c’est le nouveau sexay.

Cet hiver, s’assumer, ce sera porter le one-piece, car une fois en lui, on ne peut nier notre condition. Le froid? Les trottoirs glacés? Pfft. Ma vitre, un jardin de givre? Bring it on, mofos. Oui, je porterai le one-piece comme le symbole de ma résistance et ma fierté nordique, et je le porterai ainsi:

hiver

Car le one-piece, c’est le nouveau sexay. Êtes-vous d’accord?

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