J'ai toujours été contre le mariage. Perte de temps, perte d'argent, perte de toute. Ça date de mon époque rebelle où je rejetais tout de ma culture, de mes traditions, de ma religion. Il faut se marier, pour avoir des enfants et goûter au plaisir de la chair? Il faut se marier pour quitter la demeure familiale? Not for me.
Et puis, j'ai vieilli. J'ai quitté papa, maman sans avoir eu à convoler en justes noces. J'ai été en amour plus d'une fois et j'ai même pensé à me fiancer.
Je suis à un âge où il m'est impossible de ne pas tomber sur une photo d'une bedaine, d'un enfant ou d'une bague de fiançailles dans mon fil d'actualité Facebook. Chez mes amies proches, certaines ont déjà fait le grand saut.
Il faut que je me confesse, sans honte ni pudeur. Oui, ces derniers temps, je ressens un petit pincement au cœur lorsque je consulte mon newsfeed. C'est là qu'entre en scène la petite voix dans ma tête qui me dit : Pourquoi elles? Et pas moi?
La réalité est que je ne suis pas rendue là, mon couple non plus, d'ailleurs, et nous avons amplement le temps devant nous. MAIS. Je ne peux m'empêcher d'être jalouse. Je ne suis pas de nature envieuse, et ça me rend triste, parce que je trouve que c'est le sentiment le plus néfaste qui existe.
Je me dis que d'un côté c'est peut-être mon horloge biologique qui sonne, que de l'autre c'est ma culture, mes origines qui ressortent…. no lo sé. Et dans ce tourbillon de sentiments, y'a mon petit monsieur qui se sent pogné comme une sardine dans sa canne entre mes désirs et les siens.
Je sais que le mariage n'est pas synonyme de bonheur éternel. Je sais qu'aucune garantie ne vient avec la bague. Je suis consciente de tout cela. Et je sais pertinemment que de mettre de la pression ne m'amènera à rien. Fait que je vis avec ce mélange d'émotions en essayant de comprendre d'où mon envie de mariage provient. N'ayez crainte, j'en parle beaucoup avec lui. Et comme il me le dit si bien : « Chaque chose en son temps. On s'aime, alors pourquoi sauterions-nous des étapes? » Oui, je sais mon monsieur est sage. Tout le contraire de moi. Étant une personne ayant bien de la difficulté à gérer mes émotions – je me noie quasiment #alldayeveryday dedans- je mets le blâme sur mon impulsivité et sur la pression sociale et familiale.
Je me dis que c'est une phase et que ça va ben finir par me passer. En attendant, je crée des tableaux Pinterest pour combler mes envies.