Notre lecture du mois prochain avant toute chose : La déesse des mouches à feu de l’adorable Geneviève Pettersen. Je pense qu’il s’agit de mon livre préf' québécois de 2014 et je trouve que ce roman fit avec la nostalgie de novembre.
À cause des spoilers, il est IMPORTANT de ne pas descendre plus bas si vous n’avez pas terminé votre lecture du roman Les apparences, vu la structure particulière de l’histoire.
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Les apparences, c’est l’histoire d’Amy et Nick Dunne, un couple de rêve qui fait l’envie de tous. La journée de leur 5e anniversaire de mariage, Amy disparaît de façon mystérieuse et tout bascule.
La première partie du livre sert à mettre leur relation en contexte, au moyen du journal d’Amy ou du point de vue de Nick. La presse s’empare de l’affaire et accuse Nick d’avoir éliminé sa femme, vu son comportement étrange dans les médias. Peu à peu, on se rend compte que Nick nous ment régulièrement et qu’il a une maîtresse. Le journal d’Amy prend une tournure de plus en plus sombre et les preuves s’accumulent contre Nick, faisant de lui le principal suspect.
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La deuxième partie : Amy est vivante (j’ai sacré un chapelet). Elle a organisé sa disparition pour incriminer Nick de son « meurtre » afin de le punir. Au fil des chapitres (en alternance avec les pensées de Nick), on comprend qu’Amy est une personne contrôlante qui doit absolument apparaître sous son meilleur jour. Elle doit toujours avoir le dernier mot. Même quand son plan tourne au vinaigre, elle trouve le moyen d’en tirer profit pour s’en sortir indemne.
Plus d’une fois j’ai voulu lancer mon livre dans le mur, spécialement quand Amy prenait la parole. Détrompez-vous, j’ai adoré ma lecture, mais les personnes manipulatrices me dégoûtent sur un méchant temps. Amy est probablement la reine de la manipulation avec toutes ses manigances et ses back-up plans. Elle est la personnification même d’un evil mastermind et je trouve ça terrifiant.
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Nick n’est pas blanc comme neige non plus : on voit qu’il cherche toujours des excuses et que les mensonges sont légion. Il évite les confrontations, mais cette attitude cause sa chute dans le cadre de l’enquête entourant la « disparition » d’Amy. Il dit ne pas vouloir devenir comme son père, mais en fait il pense exactement comme ce dernier. Il carbure à la flatterie, chose qu’Amy sait et qu’elle utilise allègrement contre lui. Sacré couple, vous dites?!
Tout le monde a des secrets. Certains sont inoffensifs et d’autres sont plus sérieux, mais on apprend à vivre avec et à les partager avec certaines personnes au moment opportun. Le sujet de l’histoire ici, ce n’est pas « Amy est sociopathe » ou « Nick est un homme qui n’aime pas les femmes ». Non. Il s’agit de deux personnes qui ont joué un rôle, qui se sont créé des personnalités sympathiques et idéalisées, mais qui sont tombés amoureux de ces fausses représentations. Et c’est là que l’histoire prend tout son sens : Nick et Amy se haïssent, mais considèrent que les versions fake de l’un et l’autre sont les meilleures d’eux-mêmes. C’est pourquoi chacun se dit : « Faut que je le/la dompte afin qu’il/elle me donne tout le respect et l’amour qui m’est DÛ ». Thérapie de couple, anyone?
Quelles sont vos impressions sur Les apparences?