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Une journée d’été interminable (comme quand j’étais enfant)
Crédit: Hannah Morgan/ Unsplash

Hier, j’ai passé mon après-midi à écouter de la musique. Sans rien faire d’autre en même temps! Juste dehors avec le vent qui joue dans les feuilles et un haut-parleur Bluetooth. Je ne faisais pas de vaisselle, je ne parlais pas, je ne lisais pas, j’avais laissé mon cell à l’intérieur. Comme quand j’étais ado. Ça tombe bien, j’écoutais l’album American Teen de Khalid

En ce moment, je suis encore dehors, mais ailleurs. Quelqu’un, quelque part, fait voler un drone au-dessus de la place, c’est « gossant » comme tout… C’est le prix à payer pour vivre dans un quartier branché où tout le monde explore les possibilités infinies de la nouvelle technologie. À côté de moi, ça jase start-up, modèle d’affaires et positionner sa mission, bla, bla, bla. 

Les bruits de drill et de pépine de construction se joignent à ce joyeux chaos, entremêlés des chants de grillons qui silent la fin de l’été dans mes oreilles. 

J’aime la vie. J’aime cette vie. Tranquille et paisible. 

Parfois… quand je me pose. Que j’oublie tout ce qui me fait mal, me dérange, me rend inconfortable… Quand j’oublie mes fautes et que je ne pense qu’à ma chance d’être en vie, je me sens privilégiée. 

Le soleil qui brûle ma peau, les pas furtifs des petits moineaux qui courent d’une table de pique-nique à l’autre, quelle chance, quand même, de non seulement entendre ces choses, mais de les voir aussi…

Je suis une femme d’action, je n’ai pas peur de travailler, j’aime faire les choses. 

Mais alors que je suis dehors et que je réfléchis à tout ce que je vois, tout ce que je vis, je me souviens à quel point c’est important de s’arrêter. J’ai besoin de vivre le moment présent. J’ai laissé mon cell à la maison parce qu’autrement, j’ai le réflexe d’y jeter un oeil un peu trop souvent et j’ai du mal à me concentrer sur le bruit des hélicoptères qui cisaillent le ciel. 

J’ai besoin d’entendre ces bruits qui me rappellent les étés de mon enfance. Si brefs moments d’insouciance qui disparaissent sous le poids des responsabilités. 

J’ai besoin de me rappeler de la responsabilité que j’ai de m’émerveiller, d’apprécier ce cadeau qu’est la vie. 

Je ne prends pas pour acquis tout ce que j’ai. C’est des choses, du matériel, certes… C’est tout de même ce dont j’ai un jour rêvé. 

Vivre toute seule en plein coeur de la ville. J’ai même un balcon! Ma voisine m’a demandé où j’avais acheté mon tapis d’extérieur?! Je n’aménage pas ma terrasse pour épater les gens. J’aime créer ma maison, mon espace pour inviter mes amis. Mais d’abord et avant tout, je le fais pour moi.

Pour être dehors et vivre une journée d’été qui n’en finit plus comme quand j’étais petite. 

Parce que mettre son cerveau à off des fois ça fait du bien!

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