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Pour toutes ces fois où j’ai fait passer le travail avant tout…
Crédit: Kristopher Roller/ Unsplash
« Ouin, je pense pas avoir de congés », « J’ai déjà demandé congé la semaine dernière, ça paraîtrait mal », « Ouf, un vendredi, c’est difficile de demander congé », « Je peux pas demander congé pour ça » …
Combien de fois je me suis entendue répéter ces phrases? Combien de fois j’ai annulé des plans au nom de mon « sacré » emploi. Un peu comme si je me sentais indispensable (not) ou que j’avais l’impression qu’une fin de semaine ou un petit deux jours off allait me mettre dans le rouge financièrement.
On dirait que j’éprouve parfois un malaise à demander congé. C’est pas comme si je voulais faire passer mon travail avant ma vie personnelle, mais c’est un peu ça, sans que je le veuille. On dirait que faire une demande de vacances pour une sortie entre ami.es ou un deux jours en famille me donne l’impression de perdre de l’argent. C’est stupide! J’explique: en plus de penser aux coûts déboursés pour ladite « activité », j’ai l’impression que je perds de l’argent comme je n’en gagne pas cette journée-là. C’est plus clair?
Au final, je me suis retrouvée pénalisée par nulle autre que moi même. J’ai passé à côté de certaines occasions sans même avoir essayé. Cette maudite mentalité de « je peux pas, je travaille » est tellement ancrée que je réalise que j’ai manqué des trucs qui, au final, étaient quand même importants pour moi, mais aussi pour les autres. T’sais comme la chance de voir sa famille éloignée pour un anniversaire, une célébration quelconque ou je sais pas.
Ça fait aussi que psychologiquement, je me sens vraiment poche par moment parce que j’ai l’impression de laisser tomber les gens autour de moi, d’être distante ou de simplement « rien faire » même si en fait je travaille 40h/ semaine…  Je ne veux pas projeter l’image de la personne qui s’en fout ou de celle qu’on ne prend même plus la peine d’inviter parce qu’on sait qu’elle ne viendra pas.
Cet été, j’ai un peu fait f*ck off! Après avoir trop travaillé tout l’été, je me suis dit que c’était pas vrai que j’allais encore m’isoler sur l’île de Montréal à 40 degrés. Alors, me voilà, depuis le début du mois d’août, en train de naviguer entre la Côte-Nord et le Bas-Saint-Laurent afin de retrouver des êtres chers et peut-être me retrouver aussi par le fait même, qui sait!

 

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