Les 20 plus grandes tendances en matière de teinture de cheveux de l’histoire

L’une des plus anciennes méthodes de teinture est toujours utilisée : le henné ! En 1500 avant notre ère, les Égyptiens ont mis au point un moyen de couvrir les cheveux blancs à l’aide d’ingrédients naturels. Toutefois, la gamme de teintes se limitait au rouge ou au noir profond.

Une autre teinture naturelle encore utilisée aujourd’hui est l’otjize. Utilisé par le peuple Himba de Namibie, ce mélange d’ocre et de graisse de beurre colore et protège les cheveux. L’otjize éloigne les moustiques et prévient les dommages causés par le soleil du désert.

Dans la Rome antique, les travailleuses du sexe étaient légalement tenues d’avoir des cheveux blonds pour indiquer leur profession. Cette couleur a probablement été choisie en raison de son lien avec la déesse de l’amour, qui était représentée avec des cheveux dorés ou rouge-or. Si de nombreuses femmes portaient des perruques blondes, d’autres utilisaient un mélange de plantes et de noix brûlées.

Les Romains n’étaient pas les seuls à se teindre les cheveux. Certains des plus féroces ennemis de Rome, les Gaulois et les Saxons, utilisaient la chaux pour éclaircir leurs cheveux. Cela leur donne un aspect « redoutable », la blondeur devenant alors un symbole de barbarie.

Les cheveux roux ont connu des hauts et des bas au cours de l’histoire, mais ils étaient particulièrement populaires sous le règne d’Élisabeth I. Les femmes qui voulaient ressembler à la reine bien-aimée utilisaient du safran et de la poudre de soufre pour colorer leurs cheveux. Malheureusement, cette combinaison provoquait des saignements de nez et des maux de tête.

Contrairement à ce qui se passe aujourd’hui, où la plupart des gens veulent cacher leurs cheveux blancs, l’aristocratie de l’Europe du XVIIIe siècle se poudrait les cheveux en blanc. Les cheveux blancs étaient considérés comme un signe de richesse et d’intelligence. Cela se faisait soit par le biais de perruques poudrées, soit en se poudrant directement les cheveux.

Les premiers colorants synthétiques ont été inventés au milieu du XIXe siècle, mais nous n’étions pas encore au bout de nos peines. Dans les années 1900, les signes visibles de cosmétiques étaient associés aux femmes faciles à vivre. Les salons de coiffure offraient donc des entrées dérobées aux clientes qui voulaient leurs racines grises à l’insu de tous.

Pour les « flappers » des années folles, la teinture des cheveux était une autre façon de se rebeller contre les normes sociales. Elles s’inspiraient des sirènes du grand écran comme Louise Brooks et Theda Bara, dont les mèches sombres comme des corbeaux contrastaient magnifiquement avec les films en noir et blanc. Plus c’est sombre et plus c’est vampire, mieux c’est,

L’ascension de Jean Harlow a entraîné un changement radical des tendances. Le film qui l’a fait connaître s’intitule Platinum Blonde, pour lequel ses cheveux blonds cendrés ont été teints en conséquence. Pour obtenir cette teinte emblématique, Harlow utilisait un mélange d’ammoniaque, d’eau de javel Clorox et de flocons de savon, ce qui a peut-être contribué à sa mort à la suite d’une insuffisance rénale.

Le noir de jais et le blond platine étaient peut-être des nuances acceptables pour les stars d’Hollywood, mais pas pour les femmes de tous les jours. Clairol, lancé en 1950, est une teinture à processus unique qui éclaircit les cheveux sans les décolorer. Le résultat était un look plus naturel que les femmes pouvaient obtenir à la maison.

Les teintures temporaires sont devenues populaires dans les Swinging Sixties pour les personnes qui voulaient essayer de se teindre les cheveux. Certaines des teintes les plus populaires étaient le blond bombe et le rouge ardent. Les tons pastel comme le rose et l’aqua étaient également en vogue.

Autre tendance inspirée par les stars, les mèches sont devenues une tendance après qu’Audrey Hepburn les a arborées dans Breakfast at Tiffany’s. Les mèches étaient populaires pour accentuer les cheveux blonds et bruns. Cette tendance a également donné naissance à une autre tendance tristement célèbre que nous verrons plus tard.

Pour beaucoup, le balayage est à jamais associé aux années 2010. Pourtant, cette tendance décontractée a vu le jour dans les années 1970. Le balayage offre un aspect plus naturel et plus ensoleillé que les mèches et les ombres traditionnelles.

Dans les années 80, les cheveux ont pris une ampleur considérable. Cette époque expérimentale était placée sous le signe des couleurs néon, de l’expression de soi et de l’affrontement avec les hommes (du moins si vous étiez une punk). Non seulement ces couleurs étaient populaires, mais elles étaient également accessibles, au grand dam de nombreux parents élevant des adolescents.

Plus naturel mais moins artificiel, le look « racines poussées » a été popularisé par Madonna. Déjà connue pour ses boucles blondes, la reine de la pop est passée à la vitesse supérieure en laissant pousser ses racines. Désormais, les femmes retardent délibérément leur rendez-vous au salon de coiffure pour obtenir ce look.

Si l’art des cheveux décolorés a vu le jour deux décennies auparavant, il a atteint son apogée dans les années 1990. Tout comme pour les racines cultivées, ce look audacieux était fier de son artificialité. Il s’agit de l’une des rares tendances de teinture acceptables pour les hommes à l’époque.

Au début des années 2000, les mèches sont passées d’accents délicats à de véritables rayures zébrées. Rétrospectivement, ce look n’était pas très flatteur, en particulier les mèches foncées sur des cheveux clairs. Cependant, c’était l’une des tendances les plus populaires de l’époque, notamment portée par Kelly Clarkson.

Les années 2010 ont ouvert la voie à toutes sortes de tendances en matière de coloration des cheveux. L’une des plus emblématiques est le dip dye hair. Cette tendance consistait à teindre les pointes de vos cheveux en couleurs néon pour un look vif et ludique.

Au milieu des années 2010, les hipsters, les goths pastel et d’autres jeunes ont privilégié des teintes plus subtiles, mais toujours pas naturelles. Ces teintes pastel rappellent les tendances des années 1960, ce qui prouve que les tendances sont cycliques. Les cheveux aux multiples nuances pastel étaient connus sous le nom de « mermaid hair » (cheveux de sirène).

À la fin des années 2010 et au début des années 2020, nous avons observé deux tendances autour des cheveux gris. Tout d’abord, les jeunes ont commencé à se teindre les cheveux en 50 nuances de gris pour obtenir un look intellectuel et décalé. D’autre part, grâce à l’enfermement, de nombreuses femmes plus âgées ont cessé de se teindre les cheveux gris pour laisser briller leurs cheveux naturels.